« Pour des années, je ne me suis pas beaucoup intéressé à la cuisine. Pendant mon enfance, je n’avais pas de problème pour goûter à différents plats, mais mes parents étaient souvent occupés par leur travail et ne portaient pas une grande attention à leur alimentation. Ils étaient simplement amateurs de bonnes choses. Le côté de ma mère était doué pour cuisiner – des repas simples, sans exagération. Pour ma grand-mère, l’utilisation des épices, des condiments et des sauces était juste une façon de camoufler les ingrédients de faible qualité.
Chez nous, on avait l’habitude de consommer des escalopes à la crème servies avec des coquillettes, le veau cuit dans une cocotte, le poulet rôti, le steak avec des pommes de terre sautées. Il nous arrivait aussi de réchauffer des boîtes de raviolis ou de frire du poisson pané congelé. Quant à la cuisine de la cantine de l’école, elle nous faisait détester les légumes, comme les purées de chou-fleur, les épinards à la crème aigre ou les détestables endives au jambon. Je ne vois pas comment on peut donner cela à des enfants en espérant qu’ils vont le manger.
J’ai commencé à travailler dans le secteur de l’information à l’âge de 19 ans et pendant les deux décennies qui ont suivi, je n’ai jamais trouvé le temps de me mettre à cuisiner, contrairement à ce que je voyais chez mes amis et collègues. Je ne me sentais pas capable de préparer quoi que ce soit qui pouvait me satisfaire, bien que je ne consommais pas de plats préparés. J’ai construit ma propre éducation culinaire, mes attitudes envers la santé et l’écologie, à travers ma curiosité et mon appétit.
C’est ma manière de me venger de la cantine. »
Après avoir savouré une variété de plats dans divers restaurants prestigieux et avoir eu le privilège d’échanger avec différents chefs cuisiniers, je suis devenue sélective au niveau gustatif. Il est arrivé un moment où j’ai été contrainte de cuisiner moi-même et j’ai découvert par la suite que cela était en fait assez divertissant et gratifiant, et qu’il n’était pas si compliqué de concocter des plats savoureux.
Il y a neuf ans, la naissance de mon fils m’a poussée à me mettre réellement aux fourneaux. Un an plus tard, j’ai décidé de quitter le journalisme pour m’orienter vers la réalisation de documentaires et de films. J’ai alors eu l’opportunité de disposer de plus de temps libre, ce qui m’a permis de me familiariser avec diverses recettes : l’épaule d’agneau confite aux légumes tendres, les maquereaux en sauce à la crème, à la moutarde et aux herbes, ou encore mon interprétation personnelle des endives au jambon – un plat sans béchamel que j’ai modifié en ajoutant de la coriandre, du jambon extra-fin et du bouillon – qui est l’un des plats préférés de mon fils.
Cette réalisation culinaire personnalisée est une sorte de rébellion contre la cantine et constitue l’une de mes réussites en cuisine, car j’ai réussi à faire aimer ce plat par plusieurs de mes amis qui le détestaient pendant leur enfance. J’aime beaucoup cuisiner, mais contrairement à certains, je ne me considère pas comme un chef, capable de préparer quelconque plat en quelques minutes par habitude ou passion. J’ai choisi d’écrire des livres pour m’adresser à des femmes comme moi, qui ne sont pas des expertes en cuisine mais qui ont le désir de préparer des plats simples, savoureux et nutritifs. L’accessibilité à des aliments plus sains et moins chers est une préoccupation majeure : c’est même une question de démocratie. »
Mon livre « Bien manger pour être en forme ! », est disponible aux éditions Michel Lafon pour 22,95 €.
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