Résumons les événements d’hier. Au dixième mois du conflit à Gaza, l’armée israélienne a intensifié ses offensives le samedi 6 juillet. Des affrontements contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza morcelée et assiégée ont été signalés. En outre, des échanges de tirs se sont produits à la frontière avec le Hezbollah au Liban. Par ailleurs, des démarches diplomatiques ont été lancées pour organiser un cessez-le-feu et libérer les otages retenus à Gaza.
Le Hamas a signalé la perte de seize vies dans une attaque israélienne visant un camp de réfugiés à Nousseirat. Le ministère de la santé du gouvernement du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a annoncé samedi que 16 personnes avaient perdu la vie lors d’un raid israélien contre une école abritant des déplacés à Nousseirat, au centre de la Palestine. Ce ministère a qualifié cet acte de « massacre atroce » et a déclaré que cinquante autres personnes avaient été blessées. Lorsqu’elle a été contactée par l’Agence France-Presse, l’armée israélienne n’a pas réagi à ces informations.
De plus, les hostilités ont continué à Choujaïya, un secteur de Gaza (nord), où les troupes ont mené une opération terrestre soutenue par l’aviation depuis le 27 juin. L’armée a assuré que des « terroristes du Hamas ont été neutralisés » et fait état de « la destruction d’armes et d’infrastructures », notamment des tunnels, accusant « l’ennemi de chercher à rétablir une base » dans ce secteur.
Les forces armées mènent des opérations à Rafah (sud), où, d’après des sources militaires, elles ont neutralisé des cellules terroristes, détruit de nombreux tunnels et confisqué des armes, avec le soutien aérien. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) rapporte également que deux de leurs travailleurs ont été tués à Al-Bureij (centre) sans donner plus de détails.
Au cours des deux derniers jours, au moins 87 individus ont perdu la vie dans la bande de Gaza, où environ 2,4 millions d’individus sont assiégés par Israël dans des conditions qualifiées de « catastrophiques » par l’ONU. La région manque d’eau et de nourriture, 80 % de la population a été contrainte de se déplacer, et plusieurs personnes, notamment des enfants, sont mortes de malnutrition selon les données de l’ONU.
Par ailleurs, le Hezbollah libanais a révélé avoir envoyé des « drones chargés d’explosifs » sur le nord d’Israël. Samedi, ils ont annoncé avoir attaqué une « installation militaire » à Beit Hillel, au nord d’Israël, déclenchant des alertes en Israël. L’armée a déclaré avoir « intercepté un objet volant non identifié » et signalé que des « engins hostiles » étaient tombés à Beit Hillel. La Force aérienne a par la suite bombardé des « cibles terroristes » au sud du Liban, d’après l’armée israélienne.
La communauté internationale craint une escalade du conflit au Liban à chaque montée des hostilités entre l’armée israélienne et le Hezbollah. Le 8 octobre 2023, le Hezbollah pro-iranien, allié au Hamas, a ouvert un nouveau front contre Israël et depuis lors, les incidents violents se succèdent chaque jour.
Des tentatives pour instaurer un cessez-le-feu sont en cours.
Dans un climat de tension accrue au Moyen-Orient, des démarches sont en cours afin d’obtenir un armistice à Gaza. Ces efforts interviennent à l’approche du voyage du Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, aux États-Unis où il doit faire une allocution devant le Congrès le 24 juillet. David Barnea, le dirigeant du Mossad israélien, a conclu ses discussions au Qatar vendredi dernier. Selon les déclarations émanant du bureau de Nétanyahou, des négociations se poursuivront « la semaine prochaine » au Qatar malgré des « différences » persistantes avec le Hamas, qui a de son côté présenté de nouvelles « propositions ».
Depuis quelque temps, le Qatar, les États-Unis et l’Egypte tentent en vain de concilier les demandes des deux parties en conflit. Benjamin Nétanyahou se dit déterminé à poursuivre le conflit jusqu’à l’éradication du Hamas et à la libération de tous les otages. Le Hamas, de son côté, insiste sur un cessez-le-feu permanent et le retrait d’Israël de Gaza comme précondition à tout accord.
Selon le ministère de la santé de Gaza, le conflit a fait plus de 38 000 morts à Gaza depuis son commencement. Le déclenchement des hostilités remonte à une agression sans précédent menée par le groupe islamiste Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, causant la mort de 1 195 personnes, majoritairement des civils, d’après un bilan de l’Agence France-Presse fondé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’assaut, 116 sont toujours détenues à Gaza, dont 42 sont décédées.
Selon les informations de samedi du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, sous commandement du Hamas depuis 2007, Israël a promis d’anéantir le Hamas en lançant une grande campagne militaire sur le territoire palestinien. Cette attaque a déjà causé la mort de 38 098 individus, dont la majorité était des civils.
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