Si vous êtes membre d’une institution financière mutualiste telle que la Banque Populaire, la Caisse d’Epargne, le Crédit Agricole ou le Crédit Mutuel, l’achat de parts sociales pourrait être une option d’investissement à faible risque. Ces parts représentent une portion du capital social de l’institution et confèrent au détenteur des droits de vote lors des assemblées générales. De plus, un rendement lié aux profits annuels, généralement autour de quelques pour-cent, est accordé.
Le rendement annuel de ces parts est déterminé chaque année à la suite de la conclusion de la période comptable de cette institution mutualiste. Il est généralement défini en fonction des gains financiers réalisés au cours de l’année précédente. Toutefois, à la différence des dividendes d’une entreprise cotée en bourse, ce rendement est calculé proportionnellement au temps de détention au sein de l’année civile et est plafonné par la loi.
Il est à noter qu’il ne peut dépasser la moyenne des rendements de obligations des sociétés privées, plus deux points, calculée sur les trois dernières années. Par exemple, le taux moyen pour le second semestre de 2023, selon le Journal officiel du 14 février, était de 3,37%.
Une attraction supplémentaire des titres non cotés en bourse est qu’ils ne sont pas influencés par la fluctuation du marché financier, explique Eric Montagne, le directeur général adjoint responsable de la branche commerciale de BRED. Le membre a donc la garantie de ne pas perdre le principal investi, à moins qu’une situation presque impensable de faillite de son institution mutualiste se produise. Cependant, la responsabilité du membre se limite à ses contributions, souligne Yves Gambart de Lignières, conseiller en gestion de patrimoine.
Il existe diverses règles pour la cession
Une des plus grandes satisfactions est d’avoir la possibilité de profiter de certains avantages commerciaux qui sont exclusivement réservés aux membres. De plus, ce type d’investissement est assez accessible à l’épargnant, l’investissement initial ne dépasse généralement pas quelques centaines d’euros, bien que certains établissements fixent parfois des limites de souscription.
Il convient de noter que le nombre de parts sociales n’est pas illimité et que les conditions de souscription peuvent varier d’une banque à l’autre. Certaines banques, par exemple, peuvent proposer la souscription lors de l’ouverture d’un compte, tandis que d’autres ne le permettent que lors d’une augmentation de capital. De la même envergure, les modalités de cession peuvent également varier selon les établissements mutualistes, pouvant parfois inclure des procédures de vente longues et compliquées, susceptibles d’immobiliser vos épargnes pendant des années. De plus, « la valeur de la part reste fixe, les transactions s’effectuant au nominal », précise Eric Montagne.
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