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Accord sur budget par coalition allemande

Dans le contexte des élections européennes du 9 juin, les conséquences politiques n’ont pas été les mêmes à Paris et à Berlin. Bien que les partis dirigeants en France et en Allemagne aient subi de lourdes conséquences, Olaf Scholz, contrairement à Emmanuel Macron, s’est retrouvé en moins mauvaise posture. Il a pu échapper à la précarité politique en partie grâce à l’échec des demandes de l’opposition conservatrice pour des élections législatives anticipées le soir du 9 juin. De plus, M. Scholz est également parvenu à s’accorder avec ses alliés écologistes et libéraux sur le budget de 2025, aidant ainsi à maintenir sa coalition.

Ces dernières semaines, des pourparlers rigoureux se sont déroulés entre le Parti social-démocrate (SPD) de Scholz et ses deux autres alliés au gouvernement, le Parti libéral-démocrate (FDP) du ministre des finances, Christian Lindner, et les verts dirigés par le vice-chancelier et ministre de l’économie, Robert Habeck. Ce n’est que vendredi matin à 5 heures, après des négociations prolongées, que les trois dirigeants sont parvenus à un accord et ont présenté le résultat de leur compromis lors d’une conférence de presse à la mi-journée.

M. Lindner exigeait que le projet de budget respecte la « règle du frein à l’endettement », une disposition constitutionnelle qui limite le déficit structurel annuel de l’Etat fédéral à 0,35%. Depuis 2009, cette règle est en vigueur. Le budget vise également à stimuler la croissance économique. Des réductions d’impôts sont prévues pour les entreprises de recherche et développement ainsi que pour les retraités qui ont une activité en plus de leur pension. Des mesures incitatives pour aider les chômeurs de longue durée à trouver un travail sont également envisagées. Le gouvernement allemand espère redynamiser la croissance actuellement stagnante. M. Scholz espère que ces différentes initiatives porteront le taux de croissance à 1,5% en 2025, puis à 1,6% pour les quatre années suivantes alors qu’il était prévu à 1% pour la même année.

Néanmoins, la communauté économique n’est pas très enthousiaste. Le chancelier allemand a insisté auprès de la presse que l’Allemagne se positionne comme un « pôle de stabilité » dans un monde en crise. Il a exprimé son inquiétude quant aux résultats des prochaines élections législatives en France, suite à la montée récente des partis d’extrême droite aux Pays-Bas, en Belgique et en Scandinavie. Parlant des élections françaises et de la campagne présidentielle aux Etats-Unis, M. Habeck a déclaré que le gouvernement allemand veut faire de l’Allemagne un symbole de stabilité et de fiabilité en Europe durant ces temps trouble.

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