Après une période de quatorze ans de règne conservateur, le Royaume-Uni voit une nette victoire du parti travailliste lors des élections générales tenues le jeudi 4 juillet. Selon les premiers résultats obtenus après la fermeture des bureaux de vote, les travaillistes ont récolté une majorité impressionnante de 410 sièges sur les 650 disponibles à la Chambre des communes, laissant leurs principaux rivaux, menés par l’actuel Premier ministre Rishi Sunak, avec 131 sièges.
Ce vendredi, Keir Starmer, âgé de 61 ans et ancien avocat spécialisé dans les droits de l’homme, sera chargé par le roi Charles III de former un nouveau gouvernement. Depuis qu’il a succédé à Jeremy Corbyn en tant que leader du Labour en 2020, Starmer, a orienté son parti vers le centre-gauche et s’est engagé à remettre l’ « ordre » au pouvoir. Quatre ans seulement après avoir pris les rênes de son parti et neuf ans après son entrée en politique, il sera confronté à un désir massif de changement.
Keir Starmer a exprimé sa gratitude en déclarant sur X : « Je remercie tous ceux qui ont fait campagne pour le parti travailliste lors de ces élections, tous ceux qui ont voté pour nous et qui ont fait confiance à notre nouveau parti travailliste ».
L’élection a également vu une augmentation de la représentation des démocrates libéraux qui ont obtenu 61 sièges. Cependant, la véritable surprise du scrutin vient de la montée en puissance du parti anti-immigration et anti-système, Reform UK, mené par Nigel Farage. Ils ont réussi à obtenir 13 sièges, une percée beaucoup plus significative que prévu.
Bien que les résultats définitifs ne soient attendus que vendredi matin, les sondages de sortie des urnes ne laissent aucun doute sur le fait que cette élection marque un tournant majeur dans l’histoire politique du Royaume-Uni.
Il y a cinq ans, les conservateurs ont gagné 365 sièges. L’issue des élections du 4 juillet pourrait représenter leur plus gros échec depuis le commencement du XXe siècle.