Depuis le scrutin européen du 9 juin, les partis d’extrême droite d’Europe ont fait des efforts pour accroître leur influence au sein du parlement européen basé à Strasbourg. En anticipation de la première session du nouveau Parlement qui se déroulera du 16 au 19 juillet dans la ville d’Alsace, Marine Le Pen pourrait annoncer son intention de s’unir avec Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, dès le 8 juillet.
Malgré l’absence d’une onde de choc massive des partis de droite souverainiste et eurosceptique suite à l’élection du 9 juin, ils ont connu une croissance significative en France, aux Pays-Bas et en Allemagne et ont réussi à obtenir une trentaine de sièges supplémentaires au Parlement européen. Avec environ 190 représentants parmi les 720 députés européens, ils constituent désormais plus qu’un quart de l’effectif total.
À ce jour, les partis de droite nationalistes au Parlement européen sont largement fragmentés, limitant ainsi leur potentiel d’influence. Les rivalités existantes, ainsi que des divergences idéologiques profondes sur des sujets tels que leurs relations avec la Russie, freinent leurs efforts pour s’unir. En conséquence, malgré une augmentation de leur popularité au-delà de leur propre base, ils ont du mal à influencer significativement l’agenda législatif européen.
L’oubli de certains désaccords pourrait aider à surmonter ces obstacles.
Les droites radicales sont présentes dans divers groupes politiques, y compris les Conservateurs et réformistes européens (ECR), où se trouvent Fratelli d’Italia et le parti polonais Droit et justice (PiS), ainsi qu’Identité et démocratie (ID) qui héberge le Rassemblement national (RN). On trouve également des non-inscrits (NI) qui, ne s’associant à aucun groupe, disposent de moins de ressources financières, d’options pour présider des commissions et de temps de parole. Le Fidesz, obligé de quitter le Parti populaire européen (PPE) en mars 2021, et l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), dont le RN a demandé l’exclusion d’ID à la suite d’une déclaration pro-nazie de leur anciennement chef de file Maximilian Krah, sont classifiés dans cette catégorie.
Ces droites radicales sont conscientes que leur dispersion n’est pas avantageuse. Récemment, leurs dirigeants ont cherché à intensifier leurs rencontres et communications dans le but de travailler ensemble malgré leurs différences. Trois dirigeants de partis influents, Viktor Orban du Fidesz, Giorgia Meloni de Fratelli d’Italia, et Marine Le Pen du RN, sont à l’avant-garde de cette recomposition de l’extrême droite dans le Parlement européen.
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