Dans l’attente d’une décision qui pourraient aider à alléger le poids de mortalité causée par le virus respiratoire syncytial (VRS), les médecins ont reçu des orientations importantes le 4 juillet. La Haute Autorité de santé (HAS), une entité autonome pour l’initiation des meilleures conduites professionnelles, a préconisé la vaccination contre le VRS pour les individus âgés de 65 à 74 ans souffrant de troubles cardiaques ou respiratoires chroniques, ainsi que les personnes de 75 ans et plus.
Il faut noter que le VRS n’affecte pas uniquement les nourrissons, bien qu’il soit reconnu pour causer la majorité des bronchiolites qui surchargent les hôpitaux chaque année. Ce virus hautement contagieux est aussi la cause de syndromes de détresse respiratoire aiguë et de complications sévères chez les personnes âgées, comme l’intensification d’une maladie cardiaque ou pulmonaire sous-jacente ou pneumopathies nécessitant assistance à la respiration.
La difficulté à évaluer précisément le poids de la maladie VRS dans cette population est distincte. « Il est reconnu que ce genre d’infection respiratoire a un impact considérable, tant en termes de mortalité que de morbidité, induisant une détérioration de la santé des personnes âgées et une augmentation significative de leur dépendance », détaille Anne-Claude Crémieux, cheffe de la commission technique des vaccinations de la HAS. En outre, elle explique que la gravité d’une infection à VRS ne se limite pas à la pneumonie, mais concerne également l’aggravation des maladies préexistantes.
Selon les recherches de Santé publique France basées sur les données hospitalières françaises, durant l’hiver 2022-2023, les personnes âgées de plus de 75 ans constituaient 61 % des hospitalisations et 78 % des décès dûs au VRS chez les adultes.
La palette des ressources continue de se développer. »
La guerre contre le VRS continue avec de nouvelles percées, enrichissant continuellement notre armure au cours de l’année écoulée. Jusqu’à présent, les avancées majeures ciblaient les bébés. Le 13 juin, la HAS a approuvé la vaccination des futures mères avec le vaccin de Pfizer (Abrysvo), visant à immuniser leur progéniture durant leurs six premiers mois de vie grâce au passage d’anticorps de la mère au fœtus par le biais du placenta. En août 2023, le feu vert a été donné pour la commercialisation de Beyfortus, le pseudonyme commercial du nirsévimab. C’est un anticorps monoclonal synthétisé par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca, qui est destiné à être administré directement aux bébés.
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