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« Paris 2024 : Polyclinique prévoit 700 consultations/jour »

Lundi 1er juillet marque la fin des préparatifs au centre de santé des Jeux Olympiques de Paris 2024 (26 Juillet-11 Août), avec des caisses remplies de médicaments réparties dans le hall d’entrée et les couloirs. Dans les salles d’examen, des brancards neufs sont protégés par du plastique. Le Dr Philippe Le Van, Directeur Médical du Comité d’Organisation des Jeux de Paris 2024 (Cojop), a décrit l’installation comme une version préliminaire d’une clinique. Cette structure de 3500 m2 devrait être fonctionnelle à partir du 18 juillet.

Le centre de santé, situé dans la section résidentielle du village olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sert généralement de lieu d’étude pour des étudiants en kinésithérapie, ostéopathie et podologie. Pour l’été 2024, ces salles, qui sont habituellement ouvertes au public, ont été transformées pour accueillir l’intervention médicale destinée aux 10 500 athlètes olympiques ainsi qu’aux 4 500 athlètes paralympiques (28 août-8 septembre) et aux membres de leurs délégations résidant au village.

Le centre de soin multidisciplinaire est le résultat d’un accord de coopération entre Paris 2024 et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le Docteur Pierre Mauger, qui est en charge des services médicaux de Paris 2024, a déclaré que le centre est fondamental dans le dispositif de santé pour les athlètes et leurs délégations. Le centre est capable d’effectuer jusqu’à 70 IRM par jour.

Le personnel médical sera distribué sur les trois niveaux de la polyclinique. Ceci inclut une pharmacie de secours, ainsi que plusieurs spécialités disponibles pour consultation comme la médecine du sport, la cardiologie, la gynécologie, l’ophtalmologie, l’odontologie (branche médicale s’occupant de l’étude des dents), ainsi que des soins primaires. Cependant, l’établissement ne possède pas de salle d’opération, de sorte que si un athlète a besoin d’une intervention chirurgicale – comme dans le cas d’une crise cardiaque ou d’une fracture ouverte – ils seront transportés à l’hôpital Bichat, situé dans le 18ème arrondissement de Paris.

Derrière la polyclinique se trouvent deux grands camions blancs contenant chacun une machine IRM. C’est une solution peu courante, reconnaît M. Le Van, mais c’est la solution la plus économique qu’ils ont pu trouver. Jusqu’à 70 examens radiologiques peuvent être effectués chaque jour, atténuant ainsi la pression sur le système de santé de la région Île-de-France, d’autant plus que l’été est une période de l’année compliquée lorsque tout le monde, y compris le personnel médical, part en vacances.

Au premier étage de la polyclinique se trouve le service de physiothérapie, qui accueillera la moitié des 700 consultations estimées quotidiennement, faisant de ce service le plus grand de l’établissement. En outre, des zones de récupération, y compris des bains froids, seront à la disposition des athlètes. Bien que les plus grandes délégations, comme celles des États-Unis ou de la France, apportent leur propre matériel, l’objectif, selon M. Le Van, est de fournir un service dans la polyclinique pour ceux qui n’ont pas normalement les moyens ou la technologie de le faire. Un moment de « mise à niveau ».

Selon le directeur médical de Paris 2024, l’égalité est un objectif hors de portée, car certains pays sont plus riches et disposent de plus de ressources. Toutefois, l’objectif en cours est l’équité, afin que chacun ait accès aux mêmes outils. En tant qu’ancien chef du soutien médical du Comité national olympique et sportif français, qui était également membre de la commission médicale du comité paralympique international aux Jeux de Tokyo de 2021, il a remarqué que de nombreux athlètes de pays moins prospères venaient pour les évaluations de santé. Il a observé que les prothèses utilisées par certains athlètes paralympiques ne sont pas à la hauteur de celles des pays plus riches, et c’est à ce moment-là qu’ils ont l’opportunité de s’aligner sur ces normes.

Entre 70 et 80% des délégations olympiques bénéficient d’un soutien médical, alors que ce chiffre chute à 30-40% pour les délégations paralympiques, ce que M. Le Van trouve lamentable. Pour les Jeux paralympiques, des consultations en urologie et en dermatologie seront ajoutées à l’agenda de la clinique.

Les athlètes ne seront pas obligés de présenter une carte vitale ou de crédit, car les frais seront couverts par le Cojop. Le Dr Pierre Mauger explique que Paris 2024 dispose d’un budget médical indépendant qui finance intégralement la polyclinique et les traitements sur place. En 2023, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale avait estimé le coût de fonctionnement de la polyclinique à 3,8 millions d’euros.

M. Mauger exprime sa satisfaction quant à la réussite de la mise en place d’un centre de santé à partir de rien, dans un nouveau quartier, grâce au soutien de l’AP-HP, de l’Agence régionale de santé et du ministère de la santé. Il souligne toutefois que ce modèle ne peut pas être reproduit partout.

Dans le cadre de Paris 2024, environ 3 000 soignants volontaires seront déployés sur les 70 sites en compétition et d’entrainement, où ils fourniront des services de santé. Les sites olympiques éloignés de Paris et du village des athlètes s’appuieront sur les infrastructures sanitaires locales pour l’assistance médicale.

Si les chefs de service de la polyclinique du village olympique sont employés par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, le reste du personnel médical et paramédical provient du programme de volontariat de Paris 2024. Cela comprend majoritairement des Français, mais aussi des spécialistes de l’Union européenne – radiologues, médecins du sport etc. – qui ont déjà participé à d’autres éditions des Jeux.

Il reste cependant des postes à pourvoir, notamment des médecins urgentistes, des assistants dentaires, des manipulateurs radios et des préparateurs en pharmacie. Philippe Le Van, directeur médical du Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024, indique que les candidatures pour ces postes sont toujours en cours, tout en soulignant que ces professions sont actuellement sous pression en France.

Au cours des Jeux Olympiques et de la compétition paralympique, la polyclinique sera tenue par 370 volontaires et 220 supplémentaires respectivement. Parmi eux, on compte des médecins retraités, actifs depuis deux ans ou moins ou encore en exercice. De plus, des étudiants en fin de troisième cycle médical, également appelés « docteurs juniors », ont rejoint l’équipe médicale grâce à un accord récent conclu avec le ministère de la santé et l’ordre des médecins.

Concernant la sécurité, l’État a décidé de libérer le Comité d’organisation des Jeux de certaines tâches pour la cérémonie d’ouverture. Il a également augmenté son aide financière de plusieurs millions d’euros pour soutenir la sécurité privée. De plus, le site des Jeux offrira des informations sur les déplacements à Paris et les dangers potentiels en ligne tels que les cyberattaques.

Quant aux problèmes de transport, diverses questions pratiques sont discutées, en particulier en ce qui concerne les déplacements dans Paris, à pied, en métro ou en voiture, et les peurs concernant le transport en Ile-de-France. Les promesses d’euphorie par rapport à la réalité du transport durant les JO 2024 à Paris sont également abordées.

Plusieurs lieux sont présentés : le village des athlètes accueille son premier restaurant, plusieurs sites de la capitale se préparent pour l’heure olympique et l’Arène de la Défense de Paris est transformée en piscine olympique pour l’occasion. De deux projets liés aux Jeux Olympiques sont toujours suivis « de très près ». Enfin, le village olympique de Paris 2024 s’installe en Seine-Saint-Denis pour la cérémonie d’ouverture.

Thomas Jolly, le metteur en scène, travaille sur les préparatifs des cérémonies des Jeux Olympiques, y compris le spectacle dansé et la parade marine qui marquent le début des jeux. Plusieurs équipes françaises sont dans une période instable à l’approche de ces épreuves. Parmi les athlètes français, Léon Marchand, Maxime Grousset, Florent Manaudou sont parmi les leaders de l’équipe de natation pour Paris 2024. Enzo Lefort, un fleurettiste aux multiples talents, l’athlétisme français retrouve ses marques à Rome avant l’ouverture des jeux.

Kevin Mayer poursuit son parcours personnel en vue des jeux de Paris 2024, tandis qu’Auriana Lazraq-Khlass, heptathlète médaillée d’argent aux championnats d’Europe, bat ses propres records. Cyréna Samba-Mayela a accéléré son rythme, obtenanant un titre européen et un nouveau statut avant les jeux de Paris 2024. La blessure est la crainte majeure des athlètes avant ces jeux alors que le pays prend conscience de l’espace qui lui reste à améliorer pour être compétitif lors des jeux, comme le montre la Coupe du monde d’aviron de Lucerne.

Sur le plan international, les autorités palestiniennes demandent l’exclusion des athlètes israéliens. Des athlètes russes et biélorusses sont acceptés dans les Jeux hors du cadre de neutralité, d’après les autorités ukrainiennes. Les jumelles Maryna et Vladyslava Aleksiiva, prodiges de la natation synchronisée, veulent refléter le côté combatif de l’Ukraine lors des Jeux. En Russie, des débats surgissent concernant la participation du pays aux Jeux Olympiques.

« Thomas Bach, le chef du CIO, affirme que l’hostilité du régime russe s’intensifie chaque jour à l’égard du Comité, des Jeux et de lui-même.
– Billetterie
Il y a une petite progression dans l’achat de tickets pour les Jeux paralympiques. La priorité pour la cérémonie d’ouverture est donnée aux « zones populaires » par la Mairie de Paris. Les services de billetterie publics de l’Etat et des autorités locales sont confrontés à des défis logistiques. Le gouvernement peine à offrir ses billets gratuits aux handicapés.
– Budget
Pour l’organisation des Jeux paralympiques, l’Etat a rajouté une subvention de 33 millions d’euros. Les fonds inutilisés par les projets olympiques seront restitués aux bailleurs de fonds publics. Le Comité d’organisation déclare avoir sécurisé plus de 90% des revenus de son budget. Tony Estanguet confirme l’augmentation des salaires à la direction du Comité d’organisation des Jeux. En quête d’économies, les organisateurs font appel aux autorités partenaires pour de l’aide
– Enquêtes judiciaires en cours
Tony Estanguet, le directeur des Jeux, est à présent visé par la justice. Les « quatre mousquetaires » du comité d’organisation sont dans le collimateur du PNF.
– Le parcours de la torche olympique
Malgré le succès public du passage de la torche, pourquoi les Français n’ont-ils toujours pas adopté les Jeux olympiques ? Certaines municipalités se plaignent des critères et des dépenses associées à l’accueil du passage de la torche.
– Les Jeux paralympiques
Les plans français pour augmenter le nombre de médailles gagnées aux Jeux paralympiques. Le gouvernement est en passe de palier aux retards en matière d’accessibilité.
– La Seine-Saint-Denis et les Jeux »

La population de Saint-Denis est préoccupée par un potentiel processus de gentrification. Seine-Saint-Denis commence son Olympiade culturelle. Au Collège Arthur-Rimbaud à La Courneuve, un « programme olympique » est mis en place pour combattre l’abandon scolaire. De plus, un grand centre aquatique olympique est prévu pour Seine-Saint-Denis.

La Courneuve est partagée entre l’excitation et l’anxiété concernant la refonte du parc Georges-Valbon. Le stade du Red Star Rugby de Saint-Ouen a été fermé à cause des Jeux. Un maire écologiste et une île espèrent tirer parti des Jeux. Anne Hidalgo a dévoilé son intention de se baigner dans la Seine courant juillet.

Alimenter la capitale est envisagé comme étant un défi majeur. Après la réquisition de leurs logements, certains étudiants sont toujours incertains de leur avenir. Alors que les Jeux se rapprochent, les organisations caritatives craignent une campagne de « nettoyage social. »

L’Adidas Arena, le nouveau stade de la Porte de la Chapelle, a été inauguré dans une atmosphère enthousiaste. La relève de la flamme olympique a commencé avec un soutien populaire. À Marseille, les politiciens se battent pour le projecteur olympique. Les Jeux semblent à la fois proches et lointains dans la partie nord de la ville.

À 55 jours des Jeux, Meuse tente d’engager ses citoyens pour accueillir la flamme olympique. En Martinique et à la Guadeloupe, l’enthousiasme pour les Jeux se fait sentir. Cependant, il y a des inquiétudes concernant les questions environnementales. La qualité de l’eau de la Seine est actuellement insatisfaisante.

Selon un rapport indépendant, l’engagement climatique des Jeux Olympiques pourrait ne pas être respecté à cause des déplacements aériens. Dans le cadre de leurs efforts pour organiser des « Jeux plus responsables », la question demeure de savoir si Paris 2024 est sur la bonne trajectoire. Les préoccupations concernant un été possiblement caniculaire font craindre des conditions intolérables pendant les jeux. Un autre grand défi pour Paris 2024 est de réduire de moitié l’impact carbone des repas servis pendant les Jeux. Les organisateurs des Jeux Olympiques réfléchissent à des stratégies pour gérer une éventuelle vague de chaleur estivale. Les jeux soulèvent également des questions sociétales majeures. En outre, à moins de trois mois avant l’ouverture des Jeux Olympiques, les problèmes de recrutement persistent. Pour faciliter l’accès aux personnes handicapées, l’État a mis en place un guide d’accessibilité pour les jeux. Cependant, les opposants aux Jeux Olympiques peinent à rassembler du soutien. Au-delà de la grandeur des JO, la réalité est différente dans cours d’éducation physique et sportive d’un collège à Montreuil. Avec le sport étant une grande cause nationale, le problème inquiétant des piscines en France est en train de prendre de l’ampleur.

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