Le 21 juin, le quotidien américain le New York Times critiquait vivement les vidéos mettant en valeur la vieillesse de Joe Biden. Les titres de ces articles soulignaient que ces vidéos étaient trompeuses et semaient le doute sur l’âge du président, ce qui est non sans fondement, étant donné que de nombreux clips étaient tronqués ou sortis de leur contexte. Toutefois, lors du débat désastreux du 27 juin opposant Biden à Donald Trump, les lacunes de l’actuel dirigeant ont été rendues manifestes. Le quotidien, avec une ferveur digne de ceux qui ont longtemps fait preuve de déni, a décidé de mener une enquête. Un article récent a même mis l’accent sur l’augmentation alarmante des défaillances de Biden.
Le public américain est indigné, se sentant trahi par la Maison-Blanche et les médias. Le milliardaire Bill Ackman, suivi par une base d’1,3 million de followers sur internet, accuse les médias de complaisance. Il affirme que divers médias tels que « 60 minutes » de CBS, CNN, MSNBC et d’autres médias de gauche disposaient d’une large connaissance de la situation du président, de son équipe et de l’administration. Pourtant, plutôt que de rapporter la vérité, ils ont trompé le public. Le New York Times est spécifiquement appelé à rendre des comptes pour avoir radicalement changé d’avis sur une histoire majeure en un peu plus d’une semaine. Cette frustration est partagée par Alex Tabarrok, professeur d’économie à l’université George Mason à Fairfax, en Virginie, qui exprime également son mécontentement sur la plateforme X.
En particulier, les médias sont critiqués pour leur absence d’investigation pour des raisons politiques, selon les mots de l’ancienne rédactrice en chef du New York Times, Jill Abramson. Abramson exprime sa déception envers la presse qui suit la Maison Blanche pour ne pas avoir enquêté sur le secret enveloppant le président, elle craint que beaucoup de journalistes ne l’ont pas fait par peur d’être blâmés pour avoir favorisé l’élection de Donald Trump. Abramson comprend cette peur, mais elle ne croit pas que cela justifie le fait d’abandonner leur premier devoir, qui est de rapporter la vérité et d’exiger des comptes de la part des autorités, déclare-t-elle sur Semafor. Elle admet néanmoins que l’affaire était complexe.
“Manipulation politique”
Seul le Wall Street Journal (WSJ) a publié le 4 juin, une enquête approfondie intitulée “En privé, Biden montre des signes de détérioration,” selon ce quotidien, précisant que la Maison Blanche voit ces critiques comme “de la manipulation politique.” En effet, même si l’enquête cite principalement des sources républicaines, cela a donné aux démocrates l’occasion de dénoncer l’article comme étant biaisé.
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