L’élection présidentielle au Venezuela, commençant formellement le 4 juillet, voit une confrontation entre le président actuel, Nicolas Maduro, et une femme qui ne se présente pas officiellement. Maduro, en lice pour un troisième terme, fera face à Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, le seul candidat soutenu par les principaux partis d’opposition, et huit autres candidats moins éminents. Cependant, sur le terrain politique, Maria Corina Machado, 56 ans, s’est affirmée en tant que principale antagoniste du régime actuel. Malgré son inéligibilité déclarée en janvier par la justice, cette opposante charismatique mène une campagne active depuis plusieurs semaines. Elle sillonne le pays et rassemble les masses afin de soutenir « Edmundo ».
Jeudi, une confrontation de popularité dans les rues de la capitale aura lieu entre les partisans de Maduro et ceux du duo Machado-Gonzalez. Pour marquer l’ouverture officielle de la campagne, l’opposition organise une « caravane de la liberté », prévue pour traverser Caracas. Un sentiment d’optimisme règne. « Ce qui s’en vient est immense. Nous allons triompher. Ensemble, nous transformerons le Venezuela », déclare Machado sur son compte X.
D’un autre côté, Jorge Rodriguez, le directeur de campagne de Maduro, a promis d’énormes rassemblements dans 70 villes à travers le pays pour honorer l’ancien président Hugo Chavez (1999-2013). La date de l’élection présidentielle a été fixée au 28 juillet, jour de naissance du chef de la révolution bolivarienne qui aurait célébré ses 70 ans cette année. Deux défilés sont attendus à Caracas avec, selon Rodriguez, 20 000 motocyclistes qui devraient être présents.
En parallèle, les pourparlers avec Washington reprennent.
Nicolas Maduro, successeur d’Hugo Chavez depuis douze ans, a du mal à stimuler l’enthousiasme dans un Venezuela économiquement ruiné. Cependant, il semble paisible et confiant en une victoire potentielle. Le chavisme, qui dirige le pays depuis vingt-cinq ans, régit la sphère publique incluant l’administration, la justice, les forces de police et l’information.
En arguant qu’un retour à un pouvoir dominé par des oligarques rancuniers conduirait à un chaos national, Maduro se présente comme le rempart de la stabilité et de la « paix » du Venezuela. Il s’engage à revigorer la révolution et à sortir son pays de la crise. Ses déclarations à ces sujets ont été nombreuses.
Lundi, Maduro a déclaré qu’il cherchait à rétablir un dialogue direct avec Washington avec l’espoir d’obtenir la suspension des sanctions américaines qui entravent les exportations pétrolières et la reprise économique fragile du pays. Cependant, l’administration Biden, qui avait partiellement levé ces sanctions en octobre 2023, à la suite d’un accord électoral conclu à la Barbade entre l’administration Maduro et son opposition en préparation des élections présidentielles, les a rétablies en avril, après la disqualification de la candidate Mme Machado.
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