Mercredi 3 juillet, la Maison Blanche a fermement démenti la possibilité d’un retrait de la course à la présidence de Joe Biden. Cette réaction fait suite à un article publié par le New York Times, selon lequel le président américain exprimait ses inquiétudes quant à sa capacité à maintenir sa position s’il ne parvenait pas à persuader le public de son aptitude à remplir ses fonctions.
Malgré les nombreuses interrogations autour de son état de santé suite à son débat décevant face à Donald Trump, le candidat du parti républicain à l’élection présidentielle d’octobre, son porte-parole Karine Jean-Pierre a insisté sur le fait que le démocrate »poursuivait sa campagne » et qu’il »restait dans la course ». Selon elle, bien que les gens aient le droit de se poser des questions sur son état de santé, il ne faut pas oublier le bilan de M. Biden.
Des rapports indiquent que Biden s’est engagé à persévérer dans sa campagne lors d’un échange avec son équipe. L’administration américaine met tout en œuvre pour endiguer la polémique ravivée par les propos relayés par le New York Times le 3 juillet.
Presque une semaine après le débat avec Trump, l’impact négatif de la performance de Biden, marquée par ses bégaiements et ses pertes de fil, n’a toujours pas été effacé. Sa porte-parole attribue ces difficultés à un « rhume » dont le président souffrait pendant le débat et au « décalage horaire », quelques jours après son retour du G7 en Italie. Par ailleurs, Trump a réussi à augmenter son avance sur Biden de manière significative.
D’après une étude du New York Times, 74% des électeurs interrogés après une émission de télévision expriment des inquiétudes concernant l’âge du leader démocrate. Selon ce sondage, Donald Trump a augmenté son avance sur Joe Biden dans la bataille pour la présidence. Le 5 juillet, le président s’adressera à la chaîne de télévision ABC et tiendra une conférence de presse seul la semaine suivante dans le but de montrer qu’il est capable de s’exprimer clairement sans aide, et ainsi maintenir sa candidature en vie. Il prévoit aussi de visiter le Michigan et la Pennsylvanie, deux états clés, où son niveau d’énergie sera évalué.
Des remplaçants potentiels ont déjà été identifiés. Nancy Pelosi, parmi d’autres figures du parti, a remis en question les facultés mentales du président en public. Les demandes ouvertes de démission sont pour l’instant limitées à quelques parlementaires peu connus. De son côté, Joe Biden vise à rassembler les démocrates autour de lui. Il a discuté avec le leader influent du Sénat de son parti, Chuck Schumer, et accueillera des gouverneurs démocrates à la Maison Blanche.
Un des gouverneurs, J.B. Pritzker de l’Illinois, a déclaré lors d’une interview avec CNN le 2 juillet, « Pour le moment, Joe Biden est notre candidat, et j’appuie totalement sa candidature, à moins qu’il décide autrement, et alors nous discuterons tous de la prochaine étape ».
Les gouverneurs de l’Illinois, de la Californie (Gavin Newsom), du Michigan (Gretchen Whitmer) et de la Pennsylvanie (Josh Shapiro) sont considérés comme de futurs candidats possibles pour la présidence. Jusqu’à présent, aucun d’entre eux n’a remis en question publiquement la candidature de Joe Biden, qui a dominé les primaires démocrates sans véritable concurrence.
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