L’état de santé altéré de Jean-Marie Le Pen, âgé de 96 ans, l’empêchera d’être présent au procès concernant l’affaire des assistants parlementaires européens du Rassemblement national (RN), qui aura lieu à la fin de septembre, comme l’a informé le tribunal judiciaire de Paris le mercredi 3 juillet. Ses problèmes de santé ont été validés par toutes les parties impliquées, qui ont conclu que le co-fondateur du parti d’extrême droite n’est pas apte à participer à ce procès. Toutefois, cette décision sera officiellement confirmée lors de l’ouverture de l’audience le 30 septembre.
Des spécialistes nommés par le tribunal ont effectué une visite médicale à domicile de M. Le Pen le 19 juin et ont noté une dégradation importante de son état de santé, tant physique que mental, comme l’a relayé la présidente de la 11ème chambre correctionnelle du tribunal. Les experts ont observé une déterioration notable, en particulier sur le plan cognitif, ce qui rend sa participation au procès impossible.
Selon les professionnels de la santé, M. Le Pen n’est capable de rester concentré que quelques minutes au maximum et ne comprend pas l’objet, le sens ni l’importance de cette audience. Ils ont également souligné qu’il souffre d’une insuffisance cardiaque qui l’empêche de quitter son domicile.
Le procès, auquel M. Le Pen devrait se soustraire, concerne principalement sa fille Marine, ainsi que vingt-six autres individus et le RN, en tant qu’entité morale, en lien avec des allégations de détournement de fonds européens effectué entre 2004 et 2016.
Les accusés sont mis en examen pour avoir développé, durant un certain temps, un système de paiement par l’Union européenne (UE) pour les assistants parlementaires européens qui travaillaient effectivement pour le parti. Marine Le Pen est spécifiquement visée pour détournement des fonds publics et complicité, bien qu’elle a constamment nié ces accusations. Parmi les autres accusés, on retrouve le maire de Perpignan, Louis Aliot, Nicolas Bay, l’ancien membre de Requête! qui vient d’être réélu au Parlement européen, et Julien Odoul, le porte-parole du RN.
En somme, onze individus élus au Parlement européen sous l’étiquette Front national, douze de leurs assistants parlementaires, et quatre collaborateurs du parti seront jugés.
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