John (son nom a été changé) est un commerçant de tabac à Sydney qui affirme avec conviction qu’il ne cessera pas de vendre des cigarettes électroniques. À peu près la moitié de ses profits provient de ce produit, et il ne souhaite pas avoir à fermer son commerce. Toutefois, face à la peur d’une possible peine de prison de sept ans et d’une amende de 2,2 millions de dollars australiens (1,3 million d’euros), il a commencé à douter. L’Australie, championne mondiale de la lutte antitabac, a promulgué une loi stricte et unique en son genre le 26 juin dernier afin de mettre fin à l’utilisation récréative de la cigarette électronique. L’Australie a en effet instauré une législation qui limite la vente des e-cigarettes aux pharmacies, exige un emballage neutre, limite les saveurs à la menthe et au tabac, et demande aux consommateurs de présenter une prescription lors des trois premiers mois suivant le lancement de la loi afin qu’ils puissent recevoir leurs « vapes » médicinalement. Selon des experts en santé publique, cette loi était essentielle dans un pays où seule une minorité de jeunes adultes fume (7,1% des 18 à 24 ans selon l’Institut de la statistique australien), mais la moitié a déjà essayé la cigarette électronique, un chiffre qui a presque doublé en moins de quatre ans. Simon Chapman, professeur à l’Université de Sydney, déplore cette tendance grandissante. Bien que l’Australie ait l’un des taux de consommation de tabac quotidien les plus bas de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le vapotage a augmenté, alimenté par des emballages attrayants et des saveurs comme la gomme à bulles et les licornes roses. Selon lui : « Personne ne veut de cigarettes électroniques sans nicotine ».
Afin de prévenir la dépendance, les autorités ont d’abord banni la vente des puffs à nicotine, sauf dans les pharmacies et sur prescription médicale. Dans le but de réduire le nombre de fumeurs à moins de 5% de la population pour 2030, elles ont intensifié leurs actions, mettant fin à l’importation de e-cigarettes à usage unique en janvier et diminuant fortement l’importation de tout autre type, en particulier les produits rechargeables, en mars.
Néanmoins, les cigarettes électroniques jetables étaient toujours disponibles illicitement et même vendues discrètement dans les commerces officiels. Les propriétaires obtenaient leur stock sur le marché noir et les revendaient subrepticement aux clients réguliers dans des emballages sans mention de nicotine. Selon l’un d’entre eux, qui a souhaité rester anonyme, les tentatives de mettre en vente des puffs sans nicotine, produites sur le territoire, n’ont pas été bien reçues.
Il reste 52.48% de cet article à lire. La suite est exclusivement accessible aux abonnés.
La Commission européenne a conseillé de souhaiter de "bonnes vacances" au lieu de "joyeux Noël". Mais pourquoi cette demande ? Découvrons-le ensemble
Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.
Les violentes protestations se poursuivent au Chili: la mort de Daniela Carrasco est toujours entourée de mystère, alors que "Ni una menos" accuse la police de torture.
Le cyclone Medicane est en Sicile, mais le 29 octobre, la tempête Apollo est attendue. Que va-t-il se passer ?