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« Jour 270: Chef Hezbollah tué par Israël »

Voici un récapitulatif de la situation d’hier.
Le conflit entre le Hamas et Israël a résulté en la perte de 37 953 vies, majoritairement des civils, avec au moins 28 décès survenus en l’espace de 24 heures, d’après les informations mises à jour mercredi 3 juillet par le ministère de la santé du gouvernement de Gaza, sous le contrôle du Hamas. Selon un bilan de l’Agence France-Presse basé sur des chiffres officiels israéliens, 1 195 individus, majoritairement des civils, ont perdu la vie suite à l’assaut orchestré par le Hamas le 7 octobre 2023. Parmi les 251 personnes capturées pendant l’attaque, 116 sont toujours détenues comme otages à Gaza, dont 42 sont décédées, selon les forces armées.

Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué la mort d’un de ses dirigeants militaires, « le commandant Mohammed Neemeh Nasser [Hajj Abou Neemeh], né en 1965 à Hadatha au sud du Liban », suite à une attaque israélienne. En réponse, le Hezbollah affirme avoir lancé « cent roquettes Katioucha » sur deux sites israéliens mercredi.

Un proche collaborateur du Hezbollah a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que c’était le troisième officiel militaire supérieur qui a été assassiné au Liban méridional depuis le commencement des hostilités entre la faction soutenue par l’Iran et Israël le 8 octobre. Ces affrontements ont fait à peu près 494 victimes libanaises, dont près de 95 étaient des civils et la plupart étaient des militants du Hezbollah, selon le recensement de l’AFP utilisant les informations du groupe chiite et des sources officielles libanaises. En Israël, on mise à au moins 15 les soldats et 11 les civils qui ont été tués, selon le gouvernement. Les hostilités constantes ont contraint des dizaines de milliers de résidents à fuir leur foyer de chaque côté de la frontière.

À la fin du mois de juin, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait souligné à l’intention du ministre de la défense israélienne, Yoav Gallant, « l’importance de prévenir une exacerbation supplémentaire des hostilités et d’arriver à une résolution diplomatique ». Emmanuel Macron, le mardi 2 juillet, a émis le sentiment de la « nécessité absolue d’éviter une explosion » entre Israël et le Hezbollah au Liban, dans une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Cinq Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée suite à des opérations israéliennes.

L’armée israélienne a informé via Telegram qu’elle avait ciblé un groupe terroriste dans la zone de Nour Shams, qui s’apprêtait à assembler un dispositif explosif. Le ministère de la santé palestinien a ensuite confirmé que quatre personnes avaient été tuées lors de cet assaut sur le camp de Nour Shams par Israël. L’agence de presse palestinienne Wafa a ensuite reporté que ces quatre individus, âgés de 20 à 25 ans, ont été victimes d’une frappe de drone israélien sur le même lieu.

De plus, une autre intervention militaire menée par Israël à Jénine, également localisée dans le nord de la Cisjordanie, a entrainé la mort de Nidal Ziad Al-Amer, un Palestinien de 23 ans, selon le ministère palestinien. D’après ce dernier, l’homme a été « abattu par des tirs d’occupation ». Un représentant de la sécurité israélienne a affirmé à l’AFP que ce Palestinien a été tué alors que des forces militaires tentaient de l’appréhender en raison de sa participation présumée à un « acte terroriste ».

Selon le gouvernement palestinien, au moins 560 Palestiniens seraient morts, soit aux mains de l’armée israélienne, soit suite à des attaques de colons, en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Cette terre palestinienne est sous occupation israélienne depuis 1967. À ce jour, quinze Israéliens, y compris des militaires, ont été tués dans des attaques sur ce territoire durant la même période, d’après l’AFP et les statistiques officielles israéliennes.

Finalement, Israël a approuvé la confiscation de 1270 hectares de terrain en Cisjordanie occupée.

L’organisation israélienne anti-colonisation, La Paix Maintenant, a certifié via un document officiel qu’Israël a autorisé l’acquisition de 1 270 hectares de terres en Cisjordanie occupée, la plus grande de ce genre depuis les Accords de Paix d’Oslo en 1993. Ces terres se trouvent dans la Vallée du Jourdain et ont été désignées par l’autorité israélienne responsable des affaires territoriales palestiniennes à la fin juin comme étant la « propriété du gouvernement ».

Au cours de cette année, le gouvernement israélien a officiellement saisi 23,7 kilomètres carrés de terres en Cisjordanie. Parmi les acquisitions, il y a aussi une série de 800 hectares de terres en Cisjordanie annoncée le 22 mars, prévu pour la construction de nouvelles colonies. Cette annonce a été appelée une « provocation » par La Paix Maintenant, prétendant que les Palestiniens étaient privés de leur droit de propriété et d’utilisation des terres déclarées comme « terres d’État ».

La colonisation israélienne en Cisjordanie (incluant Jérusalem-Est, annexée) est considérée illégale selon le droit international, et régulièrement rappelée par l’Organisation des Nations Unies. Autour de 3 millions de Palestiniens vivent entourés par environ 490 000 Israéliens vivant en Cisjordanie, habitant des colonies autorisées par les autorités israéliennes mais jugées illégales par plusieurs organisations internationales comme le ONU. L’ONU a demandé à plusieurs reprises et sans succès à Israël de « suspendre toutes ses activités de colonisation » en Cisjordanie.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), presque tous les patients de l’hôpital européen de Gaza ont quitté les lieux.

Le lundi premier juillet, 270 patients ont quitté volontairement avec le personnel médical de l’hôpital européen de Gaza et de l’hôpital de campagne du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Le lendemain, mardi, le ministère palestinien de la Santé a procédé à d’autres évacuations, selon les informations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il n’y a désormais que trois patients dans chaque hôpital, la majorité ayant été transférés vers le complexe médical Nasser.

L’armée israélienne a exigé lundi que la majorité des régions situées à l’est de Khan Younès, la plus grande ville du sud de Gaza, et de Rafah, une ville frontière avec l’Egypte, soient évacuées. Bien que des opérations militaires n’aient pas été officiellement annoncées, de tels ordres ont généralement précédé des offensives significatives. Bien que des instructions pour son évacuation n’ont pas été directement transmises à l’hôpital européen de Gaza, cet ordre de l’armée israélienne a forcément eu des répercussions.

Rik Peeperkorn, le délégué de l’OMS dans les territoires palestiniens, a signalé que 16 des 36 hôpitaux de Gaza étaient partiellement opérationnels. De plus, parmi les 10 hôpitaux de campagne, quatre fonctionnent pleinement et quatre de façon partielle. Enfin, 43 des 99 centres de santé de base continuent à fonctionner, bien que de manière plus ou moins réduite.

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