La Jamaïque se prépare à l’arrivée imminente de l’ouragan Beryl, étant sur le point d’alerte maximale. Le Centre national des ouragans (NHC) basé en Floride, a prévu l’arrivée de ce violent cyclone sur l’île des Grandes Antilles le mercredi 3 juillet. Le NHC, reconnu comme une autorité en matière de suivi des phénomènes cycloniques, anticipe des rafales de vent dévastatrices dépassant les 230 km/h, des marées tempétueuses potentiellement mortelles et des vagues destructrices pour cette île peuplée de 2,8 millions d’habitants, ainsi qu’aux îles Caïmans, un territoire britannique d’outre-mer de 60 000 résidents.
Lundi, le premier ministre de la Jamaïque, Andrew Holness, a mis en garde durant un discours télévisé, en soulignant qu’il ne restait que 48 heures pour se préparer. Il a insisté sur l’importance de prendre l’ouragan très au sérieux tout en évitant la panique. Mardi, des centaines d’étrangers ont quitté l’île avant la fermeture de ses trois aéroports internationaux.
Ces actions n’étaient pas inutiles : deux jours avant de toucher la Jamaïque, Beryl a anéanti plusieurs îles des Petites Antilles. Le lundi matin, le cœur du cyclone, situé au milieu de la portion la plus violente du phénomène, a traversé Carriacou, une petite île de 10 000 résidents qui appartient à la Grenade, un micro-Etat localisé au sud-est de l’archipel des Caraïbes. «L’état est désastreux : il n’y a plus d’électricité, presque toutes les maisons et les bâtiments de l’île ont été détruits, les routes ont été bloquées, » raconta d’une manière monotone, Dickon Mitchell, le premier ministre de ce petit pays membre du Commonwealth, durant un message vidéo diffusé mardi matin.
Des vagues de 4 mètres
Les dirigeants des pays de la région ont déjà déclaré sept victimes : deux à Carriacou, une sur l’île de Grenade, une autre dans l’archipel voisin de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, où plusieurs îles ont été dévastées, et trois au Venezuela. Plusieurs personnes sont toujours perdues. M. Mitchell n’a pas éliminé « la possibilité qu’il y ait d’avantage de victimes » alors que les efforts de secours et de déblaiement ne faisaient que commencer, dans des conditions encore précaires.
En raison de la coupure de plusieurs liaisons télécom et la dévastation d’un nombre significatif de stations-service et de véhicules, des estimations initiales de l’ampleur des dégâts ne pourraient être réalisées que dans quelques jours. Néanmoins, l’étendue des dégâts est indéniable. Selon Nelcia Charlemagne, une communicante qui travaille pour une organisation d’agricultrices locales sur l’île de Sainte-Lucie, « la force du vent a causé de grandes perturbations, ravageant de nombreuses plantations de bananes ». Elle ajoute avec regret: « Les productrices commençaient tout juste à se relever des effets destructeurs de la tempête tropicale Bret qui a eu lieu en juin 2023 ».
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