Pavel Muraveiko, le général en chef de l’armée biélorusse, un allié essentiel de la Russie dans le conflit en Ukraine, a affirmé que la Biélorussie utiliserait des armes nucléaires tactiques installées par la Russie si son indépendance ou sa souveraineté étaient menacées. Cette déclaration a été faite le 30 juin et a été rapportée par le média d’État Belta. La veille, l’armée biélorusse avait lancé des accusations non vérifiées selon lesquelles l’Ukraine avait stationné ses troupes à la longue frontière commune des deux pays pour commettre des actions de sabotage et de terrorisme.
C’était en été 2023 que la Russie a commencé à installer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie, un pays qui partage ses frontières avec l’Ukraine, la Pologne, la Lettonie et la Lituanie; ces trois derniers étant membres de l’OTAN. Un an après, au cours des mois de mai et juin, des exercices militaires ont été organisés par la Russie et la Biélorussie dans le but de former leurs troupes à leur utilisation. La Russie a cependant insisté sur le fait que l’armement déployé en territoire biélorusse restait sous son contrôle militaire.
Les dirigeants de la Russie et de la Biélorussie, Vladimir Poutine et Alexandre Lukachenko, utilisent fréquemment la menace d’armes nucléaires pour dissuader les pays occidentaux d’augmenter leur appui à l’Ukraine. Les armes nucléaires tactiques, moins dévastatrices que les missiles balistiques intercontinentaux à tête nucléaire qui ont le potentiel de raser des villes entières, sont conçues pour être employées contre les forces ennemies en temps de guerre. Si la Russie choisissait d’utiliser ces armes, elles permettraient à ses avions et missiles d’atteindre plus aisément et rapidement des cibles ukrainiennes potentielles. Leur mise en place étend aussi le potentiel de ciblage de la Russie à divers pays membres de l’OTAN en Europe.
La Biélorussie occupe une position stratégique dans le conflit ukrainien. Le 24 février 2022, c’est de son sol que les forces russes ont lancé leur attaque sur l’Ukraine. En juin 2023, la capitale belge a dénoncé ce soutien militaire et exhorté Minsk à « arrêter de permettre à l’armée russe d’utiliser son territoire, y compris pour le déploiement d’armes nucléaires tactiques ». Cependant, ces appels sont restés sans suite.
Un clic peut entraîner un emprisonnement.
Le samedi 29 juin, l’Union européenne (UE) a décidé d’instaurer de nouvelles sanctions contre un certain pays de l’Est en réaction à son rôle dans le conflit en cours. Ces mesures, qui frappent la sphère économique, ont été mises en place pour renforcer les restrictions déjà existantes à l’encontre de la Russie, et pour combattre les tentatives de contournement de ces sanctions, rendues possibles par une forte interdépendance économique entre la Russie et la Biélorussie. Cette décision fut annoncée dans une déclaration officielle du Conseil européen. Ainsi, les entreprises exportatrices basées au sein de l’UE se voient obligées d’intégrer la « clause de non-Biélorussie » dans tous leurs futurs contrats. Cette clause interdit la réexportation de biens et technologies sensibles, d’équipement de combat, d’armes à feu et de munitions vers la Biélorussie. Les détails restant de cette nouvelle mesure ne sont accessibles qu’aux membres.
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Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.