Au moment où la nation est en pleine période d’incertitude, en pleine législatives anticipées, l’agenda scolaire progresse comme prévu : le lundi 1er juillet, les 858 409 aspirants au diplôme national du brevet se sont prêtés à leurs examens écrits en français et en mathématiques. Ceux-ci ont ensuite été suivis, le mardi 2 juillet, par l’histoire-géographie et les sciences.
La présente session d’examen de fin de collège devait être la dernière de ce type : à partir de la session 2025, comme annoncé par le Premier ministre, Gabriel Attal, dans le cadre du « choc des savoirs » en décembre 2023, les collégiens devaient se familiariser avec un nouveau brevet, une condition préalable à l’entrée en seconde. Cette modification de l’examen devait être accompagnée par l’expérimentation de classes dites « prépa-lycée » ou « prépa-seconde » destinées aux élèves qui ont échoué à l’examen.
Malgré cela, alors que ces préparations devaient être bien lancée cet automne, sur une base volontaire, l’obligation d’obtenir le brevet pour être admis en seconde reste incertaine.
Dans la directive de rentrée de l’éducation nationale publiée le jeudi 27 juin dans le Bulletin officiel, il n’y a aucune mention du brevet obligatoire, et cette annonce n’a jamais été officialisée dans la réglementation. Un ensemble de documents concernant la mise en œuvre du « choc des savoirs » a été publié en mars, y compris l’expérimentation des « prépas-seconde », qui devraient voir le jour comme prévu dans les établissements qui ont proposé de tester ce modèle. Cependant, la transformation du brevet en un examen déterminant n’en faisait pas partie.
Dans une lettre datée du 5 décembre 2023, adressée aux professeurs, Gabriel Attal exposait les détails du « choc des savoirs ». Il soulignait que l’obtention du brevet serait une condition sine qua non pour intégrer directement le lycée. Il évoquait qu’en l’absence du brevet, les étudiants en difficulté seraient orientés vers une classe de préparation au lycée, destinée à renforcer leur niveau et à contrer leur retard pour mieux les préparer pour l’avenir.
Le ministère de l’Éducation nationale, dirigé par Nicole Belloubet, n’a pas oublié de mentionner l’importance du brevet dans cette circulaire, mais cela semble être été délibéré. Le document détaille divers changements concernant l’examen, notamment le fait que le pourcentage de la note finale sera désormais de 60 %, ne laissant que 40 % pour le contrôle continu.
Il semble que le ministère n’évoque plus l’importance du brevet. Du côté des syndicats, ils constatent que la réforme du brevet a été supprimée de l’ordre du jour du Conseil supérieur de l’éducation du 4 juillet. « La refonte prévue du brevet n’est plus à l’ordre du jour. Quant à l’obligation du brevet et l’implémentation de la « prépa-seconde » à la rentrée 2025, nous ne disposons d’aucun document », confirme Sophie Vénétitay, Secrétaire Générale du SNES-FSU. Le ministère a choisi de reporter les questions nécessitant des décisions politiques, compte tenu du contexte actuel.
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