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« Pride à Paris: Peur de l’extrême-droite »

Dans un discours d’ouverture grave et solennel de la Pride, James Leperlier, chef de l’Inter-LGBT, a exprimé son inquiétude face à la possibilité d’une diminution drastique des droits LGBT + si le Rassemblement national (RN) remportait les élections législatives. De nombreuses autres associations ont rejoint Leperlier pour partager leurs préoccupations lors de cet événement qui a lieu depuis près de vingt-cinq ans sous la tutelle de l’Inter-LGBT, une fédération regroupant environ soixante associations.

L’opposition à l’extrême droite a été un thème dominant longtemps affiché par l’Inter-LGBT. Tout le long de la marche, des appels de vote ont retenti parmi des chars et des drapeaux multicolores. Les expressions de protestation politique, qu’elles soient humoristiques ou graves, ont été fréquentes.

L’abaissement des droits des personnes transgenres est l’une des préoccupations primordiales face à des menaces de plus en plus communes ces derniers mois. Récemment, les Républicains et le RN ont appuyé une proposition de loi pour interdire les traitements hormonaux et la chirurgie de réassignation de sexe aux jeunes transgenres. En parallèle, les commentaires négatifs du président de la République sur la facilitation du changement de sexe à l’état civil annoncé par le Nouveau Front Populaire ont également provoqué la colère des associations LGBT+. En conséquence, le slogan de la Marche de cette année était « Contre la transphobie, transolidarités ! ».

Timaël Elbe, un adolescent transgenre de 17 ans avec une coiffure bicolore reflétant les couleurs du drapeau transgenre, a exprimé ses craintes lors d’une manifestation. Ayant fait son coming out cette année, il ne peut pas comprendre pourquoi la droite et l’extrême droite sont déterminées à limiter l’accès aux procédures de genre. Il estime qu’ils ne sont pas affectés et ne devraient pas s’en mêler. Dans l’éventualité d’une prise de pouvoir par le RN, Timaël redoute qu’il ne puisse pas cesser d’être celui qu’il n’est pas pendant de longues années. Pour lui, les résultats des élections pourraient bouleverser irréversiblement sa vie.

Iris, une étudiante transgenre de 21 ans qui a choisi de ne pas dévoiler son nom, partage les mêmes inquiétudes que Timaël. Arborant une pancarte pour la protection des enfants transgenres, Iris craint énormément quel impact cette interdiction aurait sur une population trans déjà sujette à une santé mentale plus fragile. Iris questionne le sens de la loi proposée, demandant pourquoi le traitement hormonal ne serait permis qu’aux personnes cisgenres.

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