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30 juin 2024 1 h 12 min

« Jour 266: Risque Extension Conflit Liban »

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Samedi 29 Juin, des affrontements violents ont eu lieu entre l’armée israélienne et les combattants du Hamas dans le nord de Gaza. Depuis jeudi, une offensive de l’armée israélienne est en cours à Chadjaya, un quartier oriental de la ville de Gaza, où, selon leur affirmation, se trouvent des infrastructures terroristes. Des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) ont rapporté des explosions, des raids aériens et des tirs dans ce secteur, durant la nuit et le samedi matin. L’armée israélienne a affirmé avoir neutralisé un grand nombre de terroristes et trouvé un dépôt d’armes dans une école vendredi.

La défense civile palestinienne a signalé vendredi « de nombreux décès » et « la fuite de dizaines de milliers de civils », suivie d’un appel de l’armée à évacuer le quartier.

Face à des tensions croissantes à la frontière avec le Liban, l’Iran a mis en garde Israël. Téhéran a averti Israël samedi qu’en cas d’offensive à grande échelle contre le Hezbollah au Liban, tous les acteurs de « l’axe de la résistance », comprenant l’Iran et ses alliés régionaux, pourraient se mobiliser. Le bureau iranien auprès de l’ONU à New York a mis en ligne un message contestant les intentions d’Israël d’attaquer le Liban comme faisant partie de sa guerre psychologique. Cependant, le message prévient qu’une guerre dévastatrice suivra si Israël lance une agression militaire à grande échelle. Il a également averti que « toutes les options », y compris l’engagement total de tous les membres de « l’axe de la résistance », étaient envisageables.

L’inquiétude concernant l’éventualité d’une expansion du conflit vers le Liban s’est intensifiée récemment suite à une escalade de la rhétorique entre Israël et le Hezbollah libanais, un allié du Hamas. Depuis le 7 octobre, des échanges de feu presque quotidiens ont lieu dans la région frontalière, incitant des milliers de résidents de chaque côté de la frontière à fuir ces violences meurtrières.

Le Hezbollah a indiqué vendredi avoir orchestré plusieurs attaques contre des bases militaires israéliennes proches de la frontière, et a notifié le décès d’un de ses combattants, victime des frappes israéliennes. D’autre part, l’agence officielle libanaise a rapporté le décès de trois individus, dont deux Palestiniens, suite à une frappe israélienne sur le village de Kfar Kila, situé au sud du Liban.

Dans le nord d’Israël, des alarmes indiquant un lancement de roquettes ont sonné à plusieurs reprises, selon l’armée qui a ensuite confirmé que trois drones avaient été lancés depuis le Liban finissant leur course en Galilée, sans faire de blessés.

En Mer Rouge, des attaques menées par les Houthistes ont été suivies d’une riposte américaine. Les forces américaines ont annoncé vendredi avoir détruit sept drones et une station de contrôle appartenant aux rebelles Houthistes du Yémen, suite à leur revendication de nouveaux tirs ciblant le trafic en Mer Rouge. « Au cours des 24 dernières heures, le Commandement militaire pour le Moyen-Orient (CentCom) a détruit sept drones Houthistes, soutenus par l’Iran, et une station de commande » de drones dans une région du Yémen « sous contrôle Houthiste », a déclaré un communiqué.

Juste avant que le CentCom ne fasse son annonce, Yahya Saree, le porte-parole militaire des rebelles houthis, avait affirmé que des attaques avaient été lancées contre deux bateaux en mer Rouge, y compris le Delonix, un pétrolier transportant des produits chimiques sous pavillon libérien. Selon le UKMTO, organisme britannique de sécurité maritime, cinq missiles avaient été lancés vendredi en direction de ce navire situé à une distance d’environ 277 kilomètres au nord-ouest du port yéménite de Hodeïda, contrôlé par les houthis.

Par ailleurs, les Gazaouis sont en proie à des conditions de vie épouvantables, la majorité des hôpitaux ayant été détruits. Selon l’OMS, sur les 36 hôpitaux que compte la bande de Gaza, 32 ont subi des dégâts depuis le 7 octobre, 20 d’entre eux étant désormais inutilisables. Louise Wateridge, envoyée de l’UNRWA, a décrit ces conditions comme tragiques lors d’une conférence de presse à Genève, via une vidéo en direct du centre de la bande de Gaza. A la suite des dégâts, de nombreux résidents trouvent refuge dans les restes de bâtiments ou des tentes placées autour d’un immense tas d’ordures, dépourvus de l’essentiel comme l’eau, l’assainissement et la nourriture.

De plus, Mme Wateridge a mis en relief les obstacles pour livrer du carburant à Gaza et pour le distribuer de manière sécurisée au sein du territoire palestinien, ce qui affecte la capacité de fournir de l’aide humanitaire. Elle a affirmé que sans carburant, l’assistance humanitaire est considérablement réduite.

D’après le communiqué du ministère de la santé du gouvernement local, dirigé par le Hamas, rendu public le 29 juin, 37 834 personnes ont péri dans la lutte contre Israël au territoire palestinien. En seulement deux jours, le bilan a augmenté de 69 morts. Depuis le 7 octobre, les affrontements à Gaza ont aussi laissé 86 858 blessés.

L’assaut sans précédent du Hamas en Israël, le 7 octobre, a causé la disparition de 1 195 individus, en grande partie des civils, suivant un bilan de l’AFP basé sur des statistiques officielles israéliennes. Durant ces événements, 251 personnes ont été capturées. Sur ce nombre, 116 demeurent détenues à Gaza où 42 ont trouvé la mort, d’après l’armée.