La justice bolivienne a ordonné vendredi 28 juin la détention provisoire de six mois pour les trois individus présumés responsables d’une tentative de coup d’État. Il s’agit du général Juan José Zuñiga, ancien dirigeant de l’armée, du vice-amiral Juan Arnez, ancien chef de la marine, et de Alejandro Irahola, ancien dirigeant de la brigade mécanisée de l’armée. Ils seront détenus dans une prison de haute sécurité à la périphérie d’El Alto, une ville proche de La Paz.
Cesar Siles, le procureur, a annoncé que cette décision judiciaire avait pour but de permettre la poursuite de l’enquête. Ces trois officiers sont accusés de tentative de renversement du président Luis Arce par le soulèvement armé et le terrorisme et pourraient encourir jusqu’à vingt ans de prison, a souligné le juge à la télévision d’État.
Au total, vingt-et-un militaires, retraités, actifs et civils ont été arrêtés suite à cette tentative de coup d’Etat. Le palais présidentiel a été assiégé par des troupes armées de chars pendant plusieurs heures avant leur retrait.
Le général Zuñiga a déclaré avoir agi sur l’ordre du président, affirmant que ce dernier lui avait demandé de « monter une scène » pour renforcer sa popularité. Cependant, le président Arce a fermement nié cette allégation, se demandant comment on pourrait ordonner ou planifier un coup d’État contre soi-même et soutenant que le général Zuñiga avait agi de sa propre initiative.
Le récent échec de la tentative de coup d’État en Bolivie a plongé le pays dans une vague d’agitation politique, aggravée par une situation économique dégradée. Les élections présidentielles de 2025 ont attisé la concurrence et la tension, tandis que l’armée est en proie à un malaise général. Cela est dû à une insatisfaction croissante du peuple, qui fait face à l’inflation et à des pénuries générales. En outre, les ressources gazières et les dépôts de lithium du pays suscitent un intérêt à l’échelle mondiale.