Alors que l’été pointe son nez, les bandes dessinées nous invitent à la méditation, à l’admiration et à la gaieté. Le Monde suggère une collection de livres à dévorer sans limites, que ce soit sous un parasol, à l’ombre des pins, sur une chaise longue ou ailleurs.
Examinons « Shubeik Lubeik » : à votre guise. Que se passerait-il si les souhaits étaient l’objet d’une réglementation industrielle stricte ? C’est l’hypothèse de départ qu’exploite l’auteure égyptienne Deena Mohamed dans un ouvrage à l’humour mordant dont l’épaisseur rappelle un vieux livre. Suivez les aventures de Cairotes dont le destin est façonné par l’obtention d’un vœu de premier ordre, dont l’efficacité est assurée. Exprimer son souhait le plus profond plonge les personnages dans une confusion profonde. Trouver les mots justes, oui, mais pourquoi si le destin est indifférent à nos désirs ? La lecture captivante de Shubeik Lubeik (qui signifie « vos souhaits sont des commandes » en arabe) incite fortement à replonger dans la philosophie morale qui alimente le livre.
Quant à « Les Cahiers d’Esther », t. 9 : terminus terminale, il ne se passe rien mais cela reste passionnant. Comment justifier l’attachement du lecteur aux aventures d’Esther, qu’il suit de près depuis ses 10 ans ?
Le dernier tome de la série décrit une fin paisible d’adolescence animée par des drames amicaux, des querelles familiales mineures et le stress des choix sur Parcoursup. Il se démarque fortement de l’expressivité et la violence de ‘L’Arabe du futur’, tout en conservant le charme d’une perspective intime de la jeunesse, un sujet que Riad Sattouf explore régulièrement. L’ouvrage est publié par Allary, compte 54 pages et coûte 17,90€.
Dans le second livre de la série « Les Reflets du monde », intitulé « Et travailler et vivre », Fabien Toulmé conduit une étude sur le travail. Il se demande, entre autres, pourquoi autant d’Américains – 48 millions en 2021 – ont décidé de démissionner suite à la pandémie de Covid-19. Il examine également les moyens de lutter contre l’uberisation du travail, et ce qui pourrait pousser un livreur sud-coréen à travailler jusqu’à l’épuisement. Ces questions sont abordées à travers le récit de différentes expériences rencontrées aux États-Unis, en Corée du Sud et aux Comores, et des entretiens très instructifs avec la sociologue Dominique Méda. Le reste de l’article, soit 81.27%, est réservé uniquement aux abonnés.
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