Dans une période où la France traverse une instabilité politique sans précédent, il est crucial de ne pas négliger les enjeux mondiaux, particulièrement ceux liés à l’écologie, qui devrait être au cœur des préoccupations politiques. L’Azerbaïdjan, malgré sa non-conformité au droit international, sa dépendance aux hydrocarbures et ses violations des droits de l’homme, a été choisi pour accueillir la prochaine Conférence des Nations Unies sur le climat (COP29). Cela soulève des interrogations sur la cohérence de la communauté internationale.
Comment expliquer la tenue d’une réunion aussi importante dans un pays qui détient sans justification vingt-trois otages arméniens à l’agonie dans ses prisons ? Moins d’un an après que l’Azerbaïdjan a mené une épuration ethnique de 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh, le pays est honoré d’accueillir la COP29, un événement de grande envergure. Cette décision soulève des questions aussi bien au niveau humanitaire qu’écologique.
La Convention des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC) semble ignorer les évènements tragiques de ces derniers mois et offre à l’Azerbaïdjan une licence pour continuer à enfreindre le droit international. Après avoir imposé un blocus de plus de neuf mois sur la République du Haut-Karabakh, privant 120 000 Arméniens de nourriture, de médicaments et de carburant, l’Azerbaïdjan a déclenché, le 19 septembre, une offensive militaire visant à prendre le contrôle total du territoire, effectuant ainsi un nettoyage ethnique massif.
La production de pétrole et de gaz contribue à hauteur de 47,8 % au PIB de l’Azerbaïdjan.
Dans une première historique qui court sur plus de deux millénaires, la région mondiale en question ne compte plus aucun résident arménien. Ruben Vardanian, un philanthrope en course pour le prix Nobel de la paix, et sept autres leaders politiques arméniens ont été retenus captifs par les forces dirigeantes azéries au moment de leur départ de la République du Haut-Karabakh, avec une dizaine de civils.
Dans un contexte où ni les médias ni les observateurs étrangers ne sont autorisés à assisté aux procès en cours ou à fournir des informations concernant leur état de santé, leur détention non fondée est particulièrement inquiétante. Toutes les demandes pour leur libération, faites au cours de neuf mois, sont restées sans réponse. C’est essentiel d’ajouter que la combat contre le changement climatique est indissociable du respect des droits de l’homme.
Notamment dans un pays comme l’Azerbaïdjan dont l’économie est principalement, voire exclusivement, tirée de la production de pétrole et de gaz. Ces derniers représentaient 47,8% du PIB et plus de 92,5% des recettes d’exportation en 2022. Le président Ilham Aliev a réaffirmé ce focus économique en commençant l’année avec une annonce d’augmentation de la production de gaz d’un tiers sur une période de dix ans.
39,26% du contenu de cet article reste à découvrir, disponible uniquement pour les abonnés.
Laisser un commentaire