En marge d’une réunion de haut niveau tenue quelques jours avant les élections législatives françaises aux implications sans précédent, les leaders des 27 pays membres de l’UE ont convenu le 27 juin d’appuyer la réélection d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne.
Cependant, Ursula von der Leyen doit encore obtenir le soutien de la majorité absolue des 361 députés européens. Le vote se tiendra peut-être le 18 juillet, lors de la première séance plénière du nouveau Parlement. En 2019, elle a réussi à se faire élire, mais de justesse, avec seulement neuf voix d’avance.
Le pacte comprend aussi la nomination d’Antonio Costa, un socialiste portugais, à la présidence du Conseil européen et Kaja Kallas, la première ministre centriste estonienne, en tant que responsable de la diplomatie. La sélection de ces trois personnalités pour ces postes de haut rang était déjà en discussion lors d’un sommet informel le 17 juin. Bien que le sommet soit prévu jusqu’au vendredi, les dirigeants de l’UE aspirent à prendre une décision rapido-presto après le verdict des élections européennes et avant des évènements politiques importants en France.
Roberta Metsola de Malte, membre du PPE comme Mme von der Leyen, semble quant à elle assurée de conserver la présidence du Parlement européen.
Volodymyr Zelensky invité à Bruxelles
En plus de décider sur les nouvelles nominations européennes, le sommet donnera lieu à la signature d’un accord sur les engagements de sécurité de l’UE envers Kiev avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui sera présent à Bruxelles.
Selon un projet de texte aperçu par l’Agence France-Presse, l’Union Européenne (UE) assure qu’elle maintiendra son soutien à l’Ukraine et à son peuple, que ce soit sur le plan politique, financier, économique, humanitaire, militaire ou diplomatique aussi longtemps que nécessaire, avec autant d’intensité qu’il le faudra. Un défi sera de surmonter l’opposition de Viktor Orban, l’ami le plus proche de Moscou au sein de l’UE, à un appui militaire à Kiev de l’ordre de 6,6 milliards d’euros. Les leaders de l’UE devraient également soutenir l’agenda stratégique, qui fixe les priorités du bloc pour les cinq années à venir, en mettant l’accent sur la sécurité, la défense, la compétitivité, et le combat contre l’immigration irrégulière entre autres.