Les prochaines élections législatives des 30 juin et 7 juillet auront pour mission de choisir les 577 représentants de l’Assemblée nationale. Ces élections se dérouleront sur des territoires aux délimitations inchangées depuis quatre votes antérieurs. Le dernier redéfinition des frontières a eu lieu en 2010, s’appuyant sur des critères démographiques. L’idée était d’assurer une répartition équitable de la population, avec chaque député représentant une portion de celle-ci.
D’après les informations présentes le mercredi 26 juin de l’Insee, chaque circonscription de la métropole française regroupe environ 120 000 résidents en moyenne. Environ 85% des circonscriptions correspondent à cette estimation, avec une marge d’erreur de plus ou moins 20%. Cependant, quelques circonscriptions diffèrent, spécialement celles des territoires d’outre-mer ou des ressortissants français à l’étranger.
Le nombre total d’habitants importe moins que le nombre d’individus inscrits sur les listes électorales lors d’élections. En fonction des spécificités démographiques de chaque circonscription, tels que le pourcentage de mineurs et d’étrangers, le nombre d’inscrits diverge plus ou moins du total de la population.
Ce chiffre pourrait parfois être supérieur de plus de 50 fois d’une circonscription à l’autre: lors des élections européennes du 9 juin, on comptait un total record de 264 560 électeurs inscrits dans la première circonscription des Français de l’étranger, tandis que à Saint-Pierre-et-Miquelon, seule 5 065 électeurs étaient inscrits. En métropole, les différences varient de un à trois: 46 562 personnes inscrits dans la 2e circonscription du Territoire de Belfort, en comparaison à 136 977 dans la 3e circonscription de Vendée.
Dans treize districts, les éventuels votants ne représentent pas plus de la moitié des résidents, une situation notable à Mayotte et Guyane, ainsi que dans certains quartiers parisiens et à Strasbourg, où on trouve une forte proportion de jeunes et d’immigrants. En revanche, dans plusieurs circonscriptions le long des côtes océaniques et méditerranéennes ainsi que dans les territoires d’outre-mer, plus de 80% de la population est inscrite pour voter.
Il y a de grandes variations dans le nombre de votants que chaque candidat doit séduire en raison de ces disparités. Pour progresser au deuxième tour des élections législatives, en cas de trois candidats en lice, ils doivent obtenir au moins 12,5% des suffrages des électeurs inscrits dans leur circonscription, quelle que soit le taux de participation pour chaque élection. Le nombre minimum de votants requis pour cela varie considérablement, allant de 1 à 52 suivant les différentes circonscriptions considérées.
Chaque circonscription présente une grande diversité en termes de superficie, de population, de nombre de votants, mais aussi de revenus, de taux de chômage ou de répartition par âge. Afin de mieux comprendre ces différentes caractéristiques, l’Insee a publié à l’occasion des dernières élections législatives en mai 2022, une série de « Portraits des circonscriptions législatives » qui regroupent de nombreux indicateurs. Une cartographie incluant six de ces indicateurs a été mise à disposition pour une exploration plus approfondie de chaque circonscription.
Une première édition de cet article a vu le jour en mai 2022. Elle a ensuite été rafraîchie avec les informations de l’Insee dévoilées le 26 juin 2024. ParticiperRappropriez-vous ce contenu.
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