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28 juin 2024 0 h 09 min

« RN/FN: Non un voyageur sans bagages »

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À l’orée des élections législatives (30 juin et 7 juillet), à la suite des élections européennes caractérisées par le triomphe de l’extrême droite, en tant que descendants de résistants et acteurs de la libération de la France il y a quatre-vingt ans, nous sommes tellement inquiets pour l’avenir que nous avons décidé de nous exprimer.

C’est notre responsabilité de mobiliser toutes les entités politiques et sociales de notre nation pour combattre la montée des partis haineux et xénophobes. Notamment lorsque tant d’Européens semblent séduits par la vague brune qui a déjà tragiquement marqué notre continent et que, par ailleurs, émergent ou se renforcent des perspectives antidémocratiques, potentiellement totalitaires, en Amérique, en Russie, en Afrique, au Moyen-Orient …

Il faut rappeler que le RN/FN et leurs alliés ne sont pas des voyageurs sans passé. Leurs racines plongent dans quelques-uns des chapitres les plus sombres de notre histoire nationale ; ils sont les descendants de Pétain et de l’Algérie française. Ils utilisent toujours les mêmes stratégies : lorsque la crise frappe, avec son défilé de problèmes sociaux, de déclassement et d’attaques contre la dignité humaine, l’extrême droite désigne des minorités comme boucs émissaires.

Il n’y a aucune place pour l’illusion, au vu de l’histoire.

C’est ainsi que le vent du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie et de la division souffle, contrairement aux efforts d’unité pour des progrès sociaux à la mesure des besoins de chaque individu et de tous, à l’instar du programme du Conseil national de la Résistance (CNR). Certains peuvent penser que certaines choses ont changé, simplement parce que ce ne sont plus les mêmes minorités qui sont stigmatisées aujourd’hui…

Il est faux de dire, en se basant sur l’histoire, que les persécutions se limitaient uniquement aux Juifs et aux Roms sous le règne de Pétain. Des crimes ont également été commis contre les peuples d’Algérie et du Maghreb, et ces violences se perpétuent aujourd’hui contre tous les migrants, indépendamment de leur foi ou de leur race, avec une violence exacerbée envers les communautés musulmanes.

Au sein de ce climat de division et de haine, tout reste possible pour ces partis politiques qui ont déjà tenté d’exercer leur pouvoir sur le monde et n’ont été empêchés de le faire que grâce à la lutte acharnée pour la démocratie, la liberté, l’égalité et la fraternité. Il faut regarder l’histoire en face et ne pas se leurrer: il est inutile de tenter de s’opposer à l’idéologie et à la violence de l’extrême droite par des concessions successives qui sont destructrices pour l’humanité, pour la démocratie et pour le respect et la tolérance envers toutes les nations.

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