L’armée de France a mis en place un nouveau commandement pour l’Afrique, suivant les traces des forces armées américaines. Cette décision intervient alors que la présence militaire de la France en Afrique connaît une forte baisse, d’après le Journal officiel. Le général de brigade Pascal Ianni a été désigné comme commandant de ce nouveau commandement pour l’Afrique, avec effet à compter du 1er août. Par le passé, le général Ianni a travaillé en tant que membre du cabinet militaire de la ministre des armées, Florence Parly, et en tant que porte-parole du chef d’état-major des armées. Actuellement, il est chargé de la stratégie et de l’anticipation au sein de l’état-major des armées, et est un expert en matière d’influence et de lutte informationnelle.
Cette nouvelle étape d’un commandement africain, qui n’a jamais été vue en France, intervient alors que Paris prévoit de réduire sa présence militaire en Afrique de l’Ouest et centrale à seulement quelques centaines d’hommes. Cette décision a été prise après plusieurs revers décevants au Sahel.
Selon le projet actuellement en discussion avec des partenaires africains, la France ne conservera que 100 militaires au Gabon (contre 350 aujourd’hui), 100 au Sénégal (contre 350), 100 en Côte d’Ivoire (600 actuellement), et environ 300 au Tchad (1 000 actuellement), selon des informations divulguées à l’AFP par trois sources concordantes.
Selon trois sources, environ 600 militaires devraient être dans l’appareil dans le futur, mais ce nombre augmentera ponctuellement en fonction des besoins de nos partenaires. Il y a deux ans, en plus des 1 600 forces stationnées en Afrique de l’Ouest et au Gabon, l’ancienne colonie avait placé plus de 5 000 militaires au Sahel pour l’opération « Barkhane » contre le djihad. Cependant, ils ont été progressivement repoussés par les juntas qui ont pris le pouvoir à Bamako (2021-2022), Ouagadougou et Niamey (2023).
En février, le président Emmanuel Macron a chargé l’ancien ministre Jean-Marie Bockel de discuter avec les partenaires africains des nouvelles modalités de la présence militaire française sur leur territoire. Ses résultats sont attendus en juillet.
La base française de Djibouti, qui héberge 1 500 militaires français, n’est pas affectée par ce ralentissement.
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