Voici une mise à jour sur la situation d’hier.
L’Union européenne (UE) a imposé vendredi des sanctions à douze individus et trois entreprises accusés de soutenir financièrement le Hamas et le Jihad islamique palestinien (JIP) ou de faciliter leurs activités violentes. Les sanctions visaient trois soi-disant « entreprises écrans » contrôlées par un homme d’affaires basé au Soudan, déjà sanctionné par l’UE, qui auraient aidé à déplacer et à investir des fonds pour le Hamas. Ahmed Sharif Abdallah Odeh, soupçonné de gérer les investissements du Hamas à l’étranger, est également sanctionné.
Depuis l’attaque du 7 octobre par le Hamas contre Israël, douze individus et trois organisations ont fait l’objet de sanctions de l’UE. Ces sanctions comprennent le gel des actifs et l’interdiction de voyager dans l’UE pour les individus impliqués.
En janvier, l’UE avait déjà annoncé des sanctions contre le Hamas et le JIP, visant en particulier Yahya Sinouar, chef du Hamas à Gaza, qui est considéré comme l’instigateur de l’attaque du 7 octobre.
L’attaque du Hamas a causé la mort de 1 195 personnes, principalement des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) basé sur des données officielles israéliennes.
La guerre à Gaza ne montre aucun signe d’apaisement. Vendredi, avec le soutien de l’aviation, les troupes israéliennes ont mené des actions contre le Hamas dans la ville de Gaza, provoquant la fuite de dizaines de milliers de personnes, en plein dans le neuvième mois d’un conflit suscitant des inquiétudes quant à une possible escalade régionale.
L’armée a lancé une opération à Chadjaya, à l’est de Gaza (nord), en raison de la présence de terroristes et d’infrastructures reliées au terrorisme dans cette zone. Des soldats ont fait leur entrée dans le secteur et des avions militaires ont ciblé de multiples sites terroristes du Hamas.
De la fumée s’est dégagée de Chadjaya après les attaques aériennes et les bombardements, comme l’a rapporté un correspondant de l’AFP. Des affrontements entre les forces militaires et les combattants ont commencé jeudi avec des tirs d’artillerie et d’hélicoptères. La défense civile et des témoins ont déclaré qu’il y avait eu « beaucoup de morts ».
Dans une déclaration, les brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont rapporté vendredi être « en plein combat » avec les soldats israéliens à Chadjaya. Ils ont affirmé qu’il y avait eu des tués et blessés du côté israélien et qu’un hélicoptère était venu les secourir.
D’autres régions du nord de Gaza ont été ciblées par des frappes israéliennes, « éliminant des dizaines de terroristes qui se cachaient dans des écoles de l’UNRWA », l’agence des Nations unies (ONU) pour les réfugiés palestiniens, comme l’a déclaré l’armée.
Au centre de la bande de Gaza, des sources de santé ont signalé trois morts, dont une jeune fille à Deir Al-Balah. Des tirs d’artillerie ont été entendus à Nousseirat. Dans le sud, Khan Younès et Rafah étaient la cible de tirs d’artillerie.
Muhammad Al-Mughair, un haut fonctionnaire de la défense civile, a révélé à l’AFP que les troupes israéliennes progressaient dans l’ouest de Rafah et avaient visé le siège de son organisation. Selon lui, ils avaient subi des tirs qui ont endommagé deux camions de pompiers, une ambulance et une petite excavatrice utilisée pour extraire des victimes des décombres. Il a également mentionné que des membres de la défense civile avaient été blessés lors de l’attaque.
Par ailleurs, l’armée a fait part du décès d’un soldat de 19 ans dans le sud de l’enclave, portant à 314 le nombre de soldats ayant perdu la vie depuis l’avènement de l’attaque terrestre dans la zone palestinienne le 27 octobre.
De plus, depuis l’attaque du 7 octobre, le Hezbollah a lancé un front contre Israël en soutien au Hamas. Depuis lors, les échanges de tir à la frontière israélo-libanaise sont presque quotidiens et parfois très intenses.
Les attaques du Hezbollah contre des positions israéliennes et celles de l’armée israélienne contre des cibles au Liban ont continué vendredi, le mouvement libanais annonçant la mort de quatre de ses combattants. Ces tensions grandissantes ont intensifié les craintes d’une propagation du conflit au Liban.
Durant l’offensive du Hamas le 7 octobre, 251 personnes ont été enlevées, 116 d’entre elles sont toujours détenues à Gaza, dont 42 ont été tuées, selon l’armée. En réponse à ces incidents, Israël a lancé une grande offensive dans la bande de Gaza. Le conflit a entraîné une crise humanitaire dans le petit territoire palestinien de 2,4 millions d’habitants, assiégé par Israël depuis le 9 octobre.
Au cours des presque neuf mois de conflict, le ministère de la santé du Hamas a signalé qu’un minimum de 37 765 individus, principalement des civils, ont trouvé la mort à Gaza. Le département de défense civil informe que « des dizaines de milliers de civils » se sont échappés de la région à la suite d’une incitation de l’armée à déménager, et en l’absence de lieux sûrs à Gaza, d’après l’ONU.
Des citoyens de Gaza cohabitent avec des amas gigantesques de déchets, d’après l’UNRWA. Louise Wateridge, de l’UNRWA, a déclaré vendredi que des résidents vivent parmi les débris de bâtiments et des tentes entourant un énorme tas d’ordures. Les conditions de vie à Gaza ont été qualifiées de « désastreuses » par Mme Wateridge. Elle a noté depuis le centre de la bande de Gaza via une vidéoconférence à Genève que « C’est absolument insupportable ».
Après quatre semaines hors du territoire palestinien, Mme Wateridge est revenue mercredi à Khan Younès et a constaté que la situation avait « nettement empiré ». Elle a souligné que les problèmes de transport et de distribution d’essence à Gaza de façon sécurisée entravaient les efforts pour acheminer l’aide humanitaire. « Sans carburant, l’aide humanitaire cesse pratiquement », a-t-elle ajouté.
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