Nayib Bukele, le chef d’État du Salvador, a indiqué le 27 juin que plus de 300 employés du ministère de la Culture allaient être écartés. Il accuse ces fonctionnaires de mettre en œuvre des projets qui ne sont pas en accord avec la direction que son gouvernement souhaite prendre. Ses détracteurs soutiennent que cette action cible les individus qui ont une opinion libérale sur le sujet du genre.
Raul Castillo, qui a été nommé ministre de la Culture la semaine précédente, sera chargé de licencier ces employés. Bukele prétend que ces projets ne concordent pas avec les perspectives de son gouvernement et que cette mesure permettra d’économiser de l’argent public.
Bukele, qui n’a pas détaillé les programmes et les objectifs concernés, a débuté son second mandat en début juin après une réélection triomphale en février. Cependant, Milena Mayorga, ambassadrice du Salvador aux États-Unis, a insisté sur le fait que le gouvernement est mandaté pour « protéger la vie, la foi et la famille ». Alexia Rivas, un membre du parti de Bukele, a ajouté que « Le Salvador privilégie la vie et la famille traditionnelle et que le programme de développement Agenda 2030 des Nations Unies, qui encourage l’égalité des genres et la lutte contre les discriminations, n’a pas sa place dans le pays ».
Bukele a commencé le mois en supprimant une performance du projet LGBTQ Inari après un seul spectacle au National Theatre, la qualifiant d' »immoral » et d’inapproprié pour les familles salvadoriennes.
L’artiste salvadorien connu sous le pseudonyme de LadyDrag, Marvin Pleitez, a ensuite protesté sur les plates-formes en ligne contre le licenciement de plusieurs employés du gouvernement. Ces personnes avaient à l’origine permis qu’une certaine pièce de théâtre soit jouée au Théâtre national. Aranza Santos, membre du Collectif Alejandria, a qualifié ce coup de balai ministériel de nouvelle attaque contre les droits de la communauté LGBTQ. À son avis, Nayib Bukele agit de la sorte pour satisfaire les ultra conservateurs qui le pressionnent. Plus tôt, en février, le ministère salvadorien de l’éducation avait décidé de retirer toutes les références à l’identité de genre dans les manuels scolaires, une action applaudie par les entités conservatrices.
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