D’après les déclarations du Ministère de la Défense de Taïwan, 35 avions chinois ont été identifiés dans la zone de Taïwan au cours de vingt-quatre heures, jusqu’à 6h le jeudi 27 juin. Dans le même intervalle, sept navires ont aussi été observés. Ces mouvements ont été détectés depuis que Lai Ching-te a pris ses fonctions de nouveau président à Taipei, avec de nombreux cas d’intrusions rapportés.
La Chine, affirmant que Taïwan est une partie de son territoire, a admis qu’elle n’hésiterait pas à utiliser la force pour reprendre le contrôle de cette île démocratique. Ces dernières années, l’aggravation des pressions de Pékin sur Taipei a coïncidé avec l’organisation d’exercices militaires autour de l’île en mai, après l’assermentation du président Lai Ching-te, perçu par Pékin comme un « séparatiste dangereux ».
Au cours de ces manoeuvres militaires autour de Taïwan, Pékin a déployé des navires et des avions militaires porteurs d’armes réelles, affirmant qu’il s’agissait d’un « châtiment sévère » contre les « séparatistes ». Selon le ministère de la défense de Taïwan, l’armée chinoise a mobilisé jusqu’à soixante-deux avions militaires en une seule journée.
Après ces opérations, Pékin a assuré que les pressions militaires sur l’île se renforceraient « tant que persistaient les provocations liées à l’indépendance de Taïwan ». Cela fait suite à la déclaration du président Lai le lundi, selon laquelle la Chine n’a « pas le droit de punir » les Taïwanais, après l’intégration par Pékin de la peine capitale dans de nouvelles sanctions pénales contre de supposés sécessionnistes taïwanais.
Si la Chine refuse de reconnaître la République de Chine et de débuter des échanges avec son gouvernement démocratiquement élu et légal, M. Lai a souligné que les relations entre les deux entités risquent de se dégrader. Il a employé le nom que Taïwan utilise officiellement pour se désigner.