Nous, en tant que scientifiques de diverses disciplines, sollicitons une mobilisation collective et académique pour lutter contre l’extrémisme de droite. Il est crucial que ce mouvement soit reflété non seulement dans les votes, mais également dans chaque action entrainant la sensibilisation généralisée des risques posés par l’extrémisme de droite. Si le Rassemblement National (RN) gagnait les prochaines élections législatives, cela constituerait un danger sérieux et immédiat pour la recherche et l’enseignement supérieur en France.
Avec leurs attitudes nationalistes et xénophobes, l’extrême droite isolerait la France de la communauté scientifique mondiale. Il est évident que la science ne peut évoluer sans coopération internationale, la recherche ayant besoin de diversité. Actuellement, dans le domaine de la recherche académique, environ 40% des doctorants et 20% des chercheurs en France sont étrangers, et près de la moitié des publications académiques sont issues de collaborations internationales. Une politique migratoire restrictive, telle que celle envisagée par l’extrême droite, limiterait certainement l’accueil de ces chercheurs étrangers, pourtant essentiels à la diversité, la prospérité et la vitalité de notre recherche.
Il a été maintes fois prouvé que l’extrême droite utilise ou néglige sciemment les données scientifiques pour avancer son agenda politique. Lors de la pandémie de Covid-19, cela a été particulièrement évident lorsque la RN a déformé la situation pour mettre en lumière des questions de sécurité et d’immigration. Ceci constitue une menace pour l’intégrité de la recherche scientifique, qui repose indubitablement sur l’objectivité et la précision. Les propos contraires à la science sèment le doute dans l’esprit du public quant à la fiabilité de la recherche et menacent le progrès dans des domaines cruciaux tels que la santé et l’écologie. De plus, les avancées significatives en science dépendent d’une recherche libre et non entravée. Si un gouvernement d’extrême droite venait à être en place, la liberté académique pourrait faire l’objet de restrictions majeures, entravant ainsi la capacité des chercheurs à aborder des sujets délicats ou controversés sans craindre de répercussions politiques.
Nous devons défendre une science libre, autonome et accessible à tous.
Les données scientifiques, aujourd’hui indiscutables, montrent que nous devons prendre immédiatement des mesures pour faire face à la crise climatique et environnementale afin de protéger notre futur partagé. Ignorer le changement climatique ne fera pas disparaître le problème. Malheureusement, le climatoscepticisme répandu parmi l’extrême droite, qui est loin de la réalité scientifique, retarde les actions nécessaires à l’adaptation.
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