La Russie a annoncé, le 25 juin, qu’elle bloquait l’accès à 81 médias européens, y compris Le Monde et l’Agence France-Presse (AFP), sur son territoire. Cette action est décrite comme une mesure de représailles en réponse à l’Union européenne. Plus tôt, en mai, l’UE avait décidé d’interdire quatre médias d’État russes.
Le Ministère des affaires étrangères russe a explicitemment qualifié cette décision de contre-mesure dans un communiqué, mettant la responsabilité des restrictions sur Bruxelles. Parmi les médias touchés par cette mesure, figurent Der Spiegel d’Allemagne, El Mundo et El Pais d’Espagne, la télévision italienne RAI, et également d’autres médias français comme Libération et les chaines de télévision LCI et CNews.
L’Italie, de son côté, a affirmé que ce blocage ne fait pas disparaître les conséquences d’une « guerre illégale ». Selon eux, la décision de la Russie ne dissipe ni n’atténue les effets d’une guerre aussi violente, dévastatrice et illégale.
Vera Jourova, la vice-présidente de la Commission européenne, a déclaré que ce blocage équivaut à des « représailles absurdes » en réponse aux mesures de l’UE. Elle souligne que les organes de propagande financés par la Russie ne sont nullement comparables aux médias indépendants et accuse le Kremlin d’une « violation continue de la liberté des médias ».
En mai dernier, les Vingt-Sept ont conclu un accord pour sanctionner quatre puissantes organisations médiatiques russes – Voice of Europe, RIA Novosti, Izvestia et Rossiïskaïa Gazeta – qu’ils croient être des instruments de propagande pro-Kremlin selon Bruxelles.
Vera Jourova, en charge des valeurs et de la transparence au sein de l’UE, a par ailleurs précisé que ces sanctions devraient également impliquer une interdiction des financements russes des médias, des ONG et des partis politiques de l’UE.
En réponse à ces sanctions, Moscou, dont les relations avec l’Union européenne se sont considérablement détériorées en raison du conflit en Ukraine, a menacé de répliquer. Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a promis des mesures de représailles qui seraient extrêmement pénibles.
De son côté, depuis plus de deux ans, l’Union européenne a interdit la diffusion de différents médias russes et prorusses, comme RT (anciennement Russia Today), croyant fermement que Moscou utilisait ces plateformes pour diffuser leur propagande et lancer des campagnes de désinformation.
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