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26 juin 2024 13 h 12 min

Policiers kényans en Haïti contre gangs

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Un grand nombre de personnes en Haïti ont longtemps souhaité un tel événement en cherchant à réduire la violence grandissante provoquée par la propagation des gangs. Le premier groupe de policiers kényans, déployés dans le cadre d’une mission d’assistance à la sécurité internationale dans ce pays des Caraïbes, a débarqué à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, le mardi 25 juin. Ces 200 hommes revêtus d’uniformes militaires ont touché le sol haïtien en dansant quelques pas sur la piste de l’aéroport international Toussaint Louverture, après avoir quitté Nairobi la veille.

« L’équipe internationale assiste notre police locale » a affirmé plus tard, Garry Conille, le premier ministre haïtien, lors d’une conférence de presse. « De manière progressive, nous mettrons tout en œuvre pour reprendre en main notre pays, nous nous passerons de confrontations violentes ou grandes batailles si possible » a-t-il ajouté. Le gouverneur a été nommé à cette fonction, le 28 mai par le conseil présidentiel de transition. Ce conseil de transition avait été formé en mars pour remplacer Ariel Henry, premier ministre très impopulaire, suite à une crise politique déclenchée par l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021.

M. Conille a confirmé que l’arrivée de renforts de policiers kényans se poursuivra après le déploiement initial du premier régiment. La force de sécurité multinationale, qui avait reçu l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU en octobre 2023 pour une mission d’un an, devrait inclure environ 2 500 membres, dont mille seraient des policiers kényans. Les débuts de ce déploiement onusien ont été repoussés à plusieurs reprises. Monica Juma, diplomate kényane, a souligné lors d’une conférence de presse que cette mission jouit d’un soutien massif à l’échelle mondiale et a officiellement remis le contrôle du contingent de policiers à l’administration haïtienne.

Aux dires de Romain Le Cour Grandmaison, expert en crime organisé au Global Initiative, l’arrivée de la mission de soutien à la sécurité (MSS) va apporter un soulagement et une structure à la police nationale haïtienne. Cependant, l’expert a critiqué le manque de transparence de la mission et une coordination quelque peu opaque entre les principaux intervenants, les autorités haïtiennes, la société civile et la communauté internationale.

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