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26 juin 2024 11 h 07 min

« Duel télévisé Biden-Trump course handicap »

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Avec leurs ressources exceptionnelles, leur population variée et une multitude de compétences, les États-Unis sont un pays puissant. Malgré cela, ils s’apprêtent à organiser une élection présidentielle remplie de tristesse, en connaissant que ce choix par défaut aura des répercussions sur le monde entier. D’un côté, il y a Donald Trump, un candidat qui a été condamné au niveau pénal et qui est responsable d’une tentative de coup d’État après sa défaite en 2020. De l’autre, le président sortant Joe Biden, dont la voix par moment devient à peine audible et dont chaque mouvement semble incertain. Alors que l’excitation monte dans les deux camps, leur premier débat télévisé, qui aura lieu le 27 juin à Atlanta, sur CNN, marque le début de la campagne pour de nombreux Américains.
Il y a de l’inquiétude quant au format du débat qui ramène le pays en 1960, où le sénateur John F. Kennedy et le vice-président Richard Nixon se sont affrontés. Une seule chose manque : le public. Une condition imposée par l’équipe Biden. Donald Trump a exprimé ses regrets à ce sujet, décrivant l’ambiance comme « une pièce stérile et morte » dans le Washington Examiner.
Le débat durera une heure et demie, avec deux pauses publicitaires. Les candidats ne sont pas autorisés à avoir des notes de secours. Seuls deux journalistes, Jake Tapper et Dana Bash, seront en face des candidats et pourront couper leurs micros en cas d’interruption impromptue. Ils sont d’ores et déjà la cible de critiques de la part de l’équipe Trump pour leur présumée partialité, ce qui pourrait atténuer une performance potentiellement mitigée de leur candidat.
Trois ans et demi séparent ces deux hommes.

Joe Biden s’est discrètement préparé à Camp David en compagnie de son ancien chef de cabinet, Ron Klain, et de son conseiller, Mike Donilon. La protection des droits de reproduction, deux ans après la fin de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême, qui garantissait le droit à l’avortement depuis 1973, et le danger que Donald Trump pose pour la démocratie américaine – ayant été condamné pénalement et encore mis en examen dans trois autres affaires – devraient être ses points d’attaque principaux.

Pour sa part, Trump a prévu de dépeindre une Amérique prétendument en déclin et en chute libre depuis quatre ans, mettant l’accent sur l’inflation et la crise migratoire. Lors d’un rassemblement à Philadelphie le 22 juin, il a feint de demander à ses supporters leur avis sur Joe Biden. « Dois-je être dur et méchant en disant simplement : « Vous êtes le pire président de l’histoire » ? Ou devrais-je rester gentil et silencieux et le laisser parler ?

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