Au cœur de la campagne pour la présidence américaine, dont le scrutin se déroulera en octobre, Joe Biden affiche un soutien impressionnant aux nouveaux droits de la communauté LGBTQIA+. L’actuel président des États-Unis a révélé ce mercredi 26 juin son intention de « corriger une injustice historique », en envisageant l’idée d’une amnistie pour les ex-militaires qui ont été condamnés en vertu d’un certain article du code de justice militaire, qui avait autrefois réprimé l’homosexualité dans l’armée américaine pendant plusieurs décennies.
« Malgré leur bravoure et leur dévouement, des milliers de militaires LGBT+ ont été rejetés de l’armée en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Certains de ces héros ont été traduits devant des tribunaux militaires et ont porté le poids de cette grave injustice pendant des décennies », a souligné Joe Biden. En ajoutant, il a exprimé son souhait que par son geste, il pourrait « garantir que la culture de nos forces armées reflète les valeurs qui nous distinguent comme une nation exceptionnelle ».
Durant une conférence de presse, un haut responsable américain a supposé que des milliers de personnes pourraient être éligibles à cette mesure. La décision de Joe Biden vise spécifiquement l’article 125 du code de justice militaire, institué en 1951 et que le Congrès a jugé caduc en 2013. Cet article classait la sodomie entre adultes consentants comme un crime sujet à une cour martiale.
La politique de « ne rien demander, ne rien dire »
Les ex-militaires concernés devront entreprendre eux-mêmes la démarche pour demander cette grâce présidentielle, qui ne sera pas accordée d’office. Appréciant le côté symbolique, ces individus pourront faire rectifier leurs documents militaires et récupérer ainsi leur droit à certaines provisions dont ils ont été privés.
Avant 1994, l’armée américaine excluait totalement les individus LGBTQIA+. Toutefois, cette année-là, une nouvelle politique connue sous le nom de « ne demandez rien, ne dites rien », a été mise en œuvre. Elle obligeait les membres LGBTQIA+ de l’armée à cacher leurs orientations sexuelles s’ils voulaient continuer à servir. Cette règle a été finalement abrogée en 2011.
En 2023, le Département de la Défense des États-Unis a lancé une initiative pour identifier les ex-militaires qui avaient été expulsés de l’armée à cause de la politique « ne demandez rien, ne dites rien », et qui ont donc subi un préjudice financier ou rencontré des difficultés pour trouver un emploi à cause de cette expulsion.
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