Le danger qui rôde actuellement n’est pas double, il est singulier. C’est le lepénisme, l’embodiment du Rassemblement National (RN) qui menace la France et par extension l’Union Européenne. En effet, lors du premier round des élections législatives anticipées du 30 Juin, ils pourraient rassembler approximativement 35 % des votes, ce qui serait suffisant pour triompher lors du second round le 7 Juillet.
Beaucoup de Français, qu’ils soient de droite, de centre ou de gauche, pourraient être en désaccord. Ils pourraient argumenter sur le Nouveau Front populaire, une coalition de la gauche, où un des partis montre une dangereuse tendance à flirter avec l’antisémitisme, le décolonialisme et la haine de l’Occident. Leur programme économique se fonde sur la notion simpliste de redistribuer les richesses des plus fortunés pour assurer le bonheur de tous.
Bien que ce programme ait été validé par des individus sensés, il est difficile à avaler en raison de sa naiveté alarmante. De plus, beaucoup de politiciens de la France Insoumise ont des positions politiques révoltantes. Cependant, cette coalition de la gauche ne présente pas de danger imminent car il est improbable qu’elle obtienne la majorité absolue dans une France qui, tout comme le monde, a viré à droite. Il est impossible que la France porte au pouvoir ce Front populaire survivrait difficilement à sa propre victoire, étant donné que son unificateur est le rejet de l’extrême droite. C’est une double tragédie.
Cela signifie-t-il que le RN a déjà gagné l’élection ? Absolument pas. Il est prévu une participation exceptionnellement élevée, qui pourrait permettre à la droite, au centre et à la gauche d’obtenir suffisamment de votes pour empêcher l’extrême droite d’obtenir une majorité absolue, sans laquelle ils refuseraient de prendre le pouvoir. Le RN peut toujours perdre, mais il est possible, et même probable, que de nombreux électeurs de droite choisissent le RN plutôt que la gauche ou le centre au deuxième tour. Nous n’avons pas encore de certitude, mais il est certain qu’une double catastrophe nous attendrait.
Sur le plan national, Jordan Bardella devrait faire face à de nombreuses promesses sociales non tenues, et il serait contraint de se focaliser sur les immigrants illégaux. Incapable de mener une politique de gratuité compte tenu de la dette française s’élevant à 3 000 milliards d’euros, il démolirait la protection sociale en diminuant les charges afin d’attirer les petites et moyennes entreprises et de donner l’impression d’une hausse des salaires. Pire encore, il serait confronté à de nombreux obstacles juridiques, constitutionnels et européens pour nombre de ses propositions, et il s’en prendrait aux tribunaux et à l’état de droit en organisant des référendums.
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