Dans la vingt-cinquième semaine de l’année, voici les critiques concises de dix-sept œuvres remarquables, englobant une variété de genres tels que les romans, la poésie, l’ethnologie, le féminisme, la BD, les sciences politiques, et l’étude littéraire.
« Les Ombres de Oak Island » est un roman de Wiley Cash qui se déroule pendant les années 1980 en Caroline du Nord. L’histoire commence par un événement grinçant où le shérif d’Oak Island, Winston Barnes, est réveillé par un bruit étourdissant venant d’un avion qui vient de se crasher sur l’aérodrome local sans pilote. Aux côtés de l’avion, un jeune Afro-Américain est retrouvé mort, ayant été abattu par une balle de fusil.
Cette victime n’est autre que le fils d’Ed Bellamy, un enseignant respecté, un vétéran de la guerre du Vietnam et une icone du mouvement des droits civils. Barnes doit mener une enquête sur ce meurtre tout en faisant face à la bataille de sa réélection contre le descendant d’un promoteur immobilier puissant et allié au Ku Klux Klan.
Cette double épreuve met le shérif à l’épreuve où il tente de rester fidèle à ses principes d’intégrité au milieu de l’agitation de la spéculation immobilière et un racisme flagrant.
Dans son troisième roman traduit, l’écrivain américain Wiley Cash nous livre une histoire obscure qui dépeint sans détour une Amérique tourmentée par la recrudescence de son passé et où deux univers opposés se confrontent. D’une part, nous avons les Blancs, rongés par la pensée fasciste, et d’autre part, les Noirs, résolus à ne plus se soumettre. Ainsi, Bellamy défie le shérif Barnes en déclarant : « Pendant des années, je suis resté à plat ventre, observant le monde depuis le niveau du sol, me faisant piétiner pendant que je persistais à ramper (…) Je ne permettrai plus d’être chassé. Jamais. »
La qualité suprême de ce roman policier réside dans son architecture, dans l’augmentation progressive de la tension du conflit, et dans l’intérêt particulier que l’auteur porte à ses personnages, aussi complexes qu’humains. Avec une plume précise, Wiley Cash construit les multiples facettes d’une intrigue captivante. Les circonstances pré-explosives des États-Unis qu’il dépeint évoquent vivement le pays tel qu’il se profile à l’orée de la prochaine élection présidentielle.
Son livre intitulé « Les Ombres de Oak Island » (When Ghosts Come Home), traduit en français par Jacques Collin, fait partie de la collection « Cadre noir » aux éditions du Seuil. Il compte 336 pages et coûte 22 € en format papier et 16 € en format numérique. À noter aussi le roman « La Part sauvage » d’Erwan Desplanques.
Les dix nouvelles constituant « La Part sauvage », le quatrième livre de la série « Les Ombres de Oak Island » (When Ghosts Come Home) écrite par Wiley Cash, sont toutes de grande qualité. Chacune capte merveilleusement bien, dans un espace réduit, une atmosphère à la fois étrangement familière et instantanément captivante. Dans chacun de ses récits, l’auteur parvient à suggérer une myriade de romans potentiels, malgré le fait que le format de la nouvelle ne laisse la place qu’à un moment crucial dans la vie de ses personnages. Ce moment où ils font un choix inespéré, qui est pourtant le résultat d’un désir enfoui en chacun d’eux.
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