Chantal Akerman, une réalisatrice belge née à Bruxelles en 1950, a été marquée par divers endroits du monde où elle a créé une variété de films, mais est restée attachée à sa ville natale, Bruxelles, tout au long de sa vie. Elle a vécu à New York, où elle a réalisé plusieurs films, dont le remarquable documentaire News from Home, et a également passé une partie de sa vie à Paris jusqu’à son décès en 2015. Ses voyages de cinéma l’ont emmenée en Russie, en Israël et à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.
Une exposition en son hommage a lieu au Palais des beaux-arts (Bozar) jusqu’au 21 juillet, qui sera par la suite transférée, en format condensé, au Musée du Jeu de paume à Paris. L’exposition débute avec son court-métrage, Saute ma ville, dans lequel une jeune femme (Akerman elle-même) rentre chez elle, provoque la déclenche le gaz pour exploser son appartement. L’exposition propose ensuite un voyage à travers l’œuvre de la cinéaste, incluant des ébauches de tournage silencieuses, un plan fixe d’elle-même riant avec ses amies new-yorkaises, et une installation impressionnante appelée D’Est contenant vingt-quatre téléviseurs qui diffusent en continu des images de gens sous la neige à Moscou après la chute de l’URSS.
En parcourant des photos de tournage aux interviews, des scénarios aux notes d’intention, on avance dans l’esprit de cette réalisatrice expérimentale d’influence prédominante. Akerman naviguait à travers le temps, orchestrant les mouvements corporels, permettant aux silences de prendre place et équipant les travellings. Elle véhiculait la solitude, le désir, la fantaisie ou le désespoir. À l’extérieur de Bozar, cette construction Art déco réalisée par Victor Horta en 1929, une promenade suggestive dans l’intrigante Bruxelles, où se dissimulent des traces des films d’Akerman, est appropriée. L’adresse sous le plus grand influence d’Akerman.
En se dirigeant vers la majestueuse Grand-Place, qui reste éblouissante malgré l’assaut incessant des touristes, on traverse la place Vieille-Halle-aux-Blés. Cet endroit a beaucoup évolué depuis son apparition dans le film « Toute une nuit » de 1982, où les protagonistes se rencontraient dans une Bruxelles étouffée par la chaleur. Aujourd’hui, c’est un charmant croisement décoré de terrasses et d’une statue de Jacques Brel, dont la fondation est située sur cette place. L’avenue de la Toison-d’Or invite les passants à marcher dans les traces du jeune couple du film “Portrait d’une jeune fille de la fin des années 60 à Bruxelles” sorti en 1994. C’est ici que commence la galerie marchande connue sous le nom de « Toison d’Or », où les parents de la réalisatrice Chantal Akerman tenaient une boutique et qui a donné l’inspiration pour son film “Golden Eighties” (1986). La Gare du Midi, point d’arrivée des Eurostar, est le décor des pérégrinations d’Aurore Clément dans « Les Rendez-vous d’Anna » (1978). L’actrice y retrouve sa mère fictive après un long voyage en train traversant l’Allemagne et la Belgique. Bruxelles, parsemée de voies ferrées, d’histoire et de langues diverses, n’a pas arrêté de fasciner. « Marilyn Watelet, amie de longue date et productrice de Chantal, se remémore que celle-ci trouvait Paris trop rond. Elle lui préférait les briques rouges de Bruxelles, lui rappelant New York, ainsi que son mélange hétérogène et désordonné ». Pour lire la suite de cet article, un abonnement est requis. Vous avez encore 44.99% de l’article à lire.
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