Le ministère de la santé du mouvement islamiste palestinien a rapporté samedi 22 juin que le conflit entre Israël et le Hamas a causé la mort de 37 551 personnes à Gaza, dont la plupart étaient des civils. De plus, environ 1 170 Israéliens ont perdu la vie, majoritairement des civils également, à la suite de l’offensive du Hamas le 7 octobre 2023, selon les données officielles israéliennes relayées par l’Agence France-Presse (AFP). L’armée israélienne confirme en outre la perte de 664 soldats.
Le samedi, l’armée israélienne a une fois de plus bombardé le nord de la bande de Gaza. Selon les informations médicales palestiniennes, vingt-quatre personnes ont péri et de nombreuses autres ont été blessées au cours des attaques aériennes israéliennes contre deux secteurs de la ville de Gaza.
Lors d’un assaut aérien contre une demeure du quartier Al-Tuffah tandis que les affrontements se poursuivaient entre l’armée israélienne et le Hamas, au moins vingt personnes sont mortes et plusieurs autres ont été blessées, a déclaré Mahmoud Basal, porte-parole de la défense civile de Gaza à l’AFP. Quatre autres ont perdu la vie lors d’une attaque dans le camp de réfugiés d’Al-Chati. L’hôpital Al-Ahli a reçu vingt-quatre victimes des bombardements confirmées par le docteur Mahmoud Aliwa.
Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) rapporte par ailleurs vingt-deux décès dans le sud de la bande de Gaza.
Un bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) situé au sud de la bande de Gaza a été la cible d’une attaque qui a eu lieu vendredi, faisant 22 morts et 45 blessés. Les affrontements entre le Hamas et l’armée israélienne se sont poursuivis samedi. Le Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a condamné la violence et a appelé à une « enquête indépendante » sur ces tirs mortels.
Pendant ce temps, le ministère de la santé du gouvernement de Gaza, contrôlé par le Hamas, a rapporté un bilan plus élevé de 25 morts et 50 blessés. Ils ont pointé du doigt les Israéliens pour avoir « visé les tentes de civils déplacés à Al-Mawasi ». Situé près de Rafah, Al-Mawasi est une zone côtière du sud de l’enclave et maisons déplacées chassés par les conflits dans d’autres régions. Cette région avait été désignée comme « zone humanitaire » par Israël, et était donc sensée être sûre pour les déplacés. Un représentant des forces armées israéliennes a cependant déclaré qu’il n’y avait aucun signe d’un tel coup porté par l’armée à Al-Mawasi, selon une première investigation.
De plus, un haut membre du groupe islamiste Jamaa Islamiya, proche du Hamas, a été assassiné lors d’une frappe aérienne israélienne sur son véhicule au Liban Est. L’armée israélienne a confirmé la mort de ce dirigeant. Ils ont déclaré l’avoir ciblé car il jouait un rôle actif dans la conception et l’exécution d’actes de terrorisme contre l’État d’Israël et ses citoyens, prévus pour un futur proche.
Le conflit qui fait rage entre Israël et le Hamas, ainsi qu’avec le Hezbollah, une milice pro-iranienne libanaise, ainsi qu’avec des groupes alliés, a pris de l’ampleur à la frontière entre Israël et le Liban, avec des échanges de tirs journaliers. La crainte d’une escalade du conflit est désormais palpable. Cette montée de l’agression a entraîné le décès d’au moins 480 personnes au Liban, dont une grande partie était des combattants du Hezbollah, et 93 civils, comme l’énumère l’AFP. Israël a déclaré qu’au moins quinze de ses militaires et onze civils israéliens ont perdu la vie.
Selon l’armée israélienne, un civil israélien est décédé le samedi, suite à une blessure par balle, à proximité d’une ville du nord de la Cisjordanie. Une investigation pour comprendre les détails de ce décès a été lancée. Divers médias israéliens ont dévoilé que la victime était un citoyen juif israélien d’environ 60 ans.
Les autorités d’Israël et de Palestine ont déclaré que deux Palestiniens ont été abattus, vendredi dernier, lors d’une opération menée par les Israéliens à Kalkiliya, en Cisjordanie. Le jeudi à Kalkiliya, un adolescent palestinien a été éliminé par les forces israéliennes pendant une « opération anti-terreuriste », comme le confirmait l’armée.
Depuis 1967, la Cisjordanie, un territoire occupé par Israël, subit une poussée massive de violence qui a été accentuée par la guerre à Gaza pendant les deux dernières années. Avec le début du conflit, au moins 549 Palestiniens ont été abattus en Cisjordanie par des soldats ou des Israéliens colonisateurs, d’après les autorités palestiniennes. Au minimum quatorze Israéliens ont perdu la vie suite à des attaques ou des attentats palestiniens, selon les statistiques officielles israéliennes.
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