Les associations de protection de l’environnement, comme Alternatiba, cherchent des moyens pour s’impliquer activement dans les élections législatives à venir en France. Elles envisagent de soutenir le Nouveau Front populaire (NFP) et de contrecarrer le Rassemblement national (RN), perçu comme une menace pour le monde associatif et les politiques climatiques. Selon Rémi Donaint d’Alternatiba, bien que voter puisse ne pas être suffisant, c’est un outil d’action indispensable. Alternatiba, ainsi que de nombreuses autres organisations environnementales, ont endossé un appel à la mobilisation citoyenne lancé par la Ligue des droits de l’homme le 12 juin pour contrecarrer le projet raciste de l’extrême droite aux urnes. Cette position est commune à quasiment toutes les associations écologistes, inquiètes des reculs envisagés par le RN. Par ailleurs, certaines initiatives visent à aller plus loin, en proposant des solutions, comme celle de la centaine de syndicats et d’associations (dont la CFDT, le Réseau Action Climat, Oxfam, etc.), qui avaient initié le Pacte du pouvoir de vivre en 2019, pendant la crise des « gilets jaunes ». Ces entités se sont associées à l’Alliance écologique et sociale pour créer la Coalition 2024.
Dans leur déclaration émise le mercredi 19 juin, ces groupes font état d’une extrême droite responsable de « l’accélération du réchauffement climatique » et introduisent seize propositions pour discussion. Parmi ces suggestions, beaucoup sont soutenues par les défenseurs de l’environnement, y compris l’imposition « des profits excessifs et du patrimoine financier et immobilier des plus riches pour soutenir la transition écologique », ou encore une stratégie de rénovation des bâtiments à coût nul pour les ménages à « ressources limitées ».
Ligne rouge
« Il est crucial de tenter d’obtenir un aboutissement politique en faisant confiance à la perspicacité des citoyens », déclare Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France et co-représentante de cette alliance syndicale et sociale avec Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. « Notre mission n’est pas d’inciter à voter pour un parti spécifique, mais d’exprimer clairement ce que nous estimons nécessaire pour la société et la planète tout en signalant que les idées d’extrême droite au pouvoir ne seraient pas une solution », ajoute ce dernier. Pour continuer à nourrir la campagne de contenu substantiel, le Réseau Action Climat prévoit de publier, avant le premier tour, une évaluation des différents programmes des trois factions, comme il l’a fait pour les élections européennes. Signataire de Coalition 2024 et d’autres documents, France Nature Environnement (FNE) compte également présenter des propositions.
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