Depuis la mise en place d’un « accord stratégique global » entre la Russie et la Corée du Nord le mercredi 19 juin, une crainte croissante plane que cette alliance pousse la péninsule coréenne vers une nouvelle guerre froide. Cette peur a été exprimée vendredi par l’éditorial quotidien The Korea Times, en même temps que l’ambassadeur russe à Séoul, Georgy Zinoviev, était convoqué par le ministère des affaires étrangères sud-coréen.
Après la première visite du président russe Vladimir Poutine à Pyongyang depuis près d’un quart de siècle, la Corée du Sud a exhorté la Russie à mettre fin à sa coopération militaire avec la Corée du Nord et à agir de manière responsable. Ils ont souligné que toute aide militaire rendue à Pyongyang serait contraire aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Pour sa part, M. Zinoviev a catégoriquement rejeté les menaces ou tentatives de chantage à l’encontre de la Russie.
L’accord conclu entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un, le leader nord-coréen, envisage une assistance militaire mutuelle « par tous les moyens nécessaires » et « aucun délai », dans le cas où l’un des deux pays serait troublé. Une telle décision a soulevé des inquiétudes considérables au sein des gouvernements occidentaux.
M. Poutine a explicitement établi un lien entre la mise en place de ce traité et la hausse de l’approvisionnement en armes occidentales en Ukraine, tout en montrant l’intérêt pour une éventuelle « coopération technique avec la République démocratique populaire de Corée », la Corée du Nord officiellement appelée.
En réaction aux déclarations récentes, Séoul envisage désormais de fournir des armes à l’Ukraine, a annoncé son conseiller à la sécurité nationale, Chang Ho-jin. Cependant, il n’a pas précisé si ces armes seraient létales. Jusqu’à présent, il semble que la Corée du Sud n’ait pas vendu d’armes à l’Ukraine, mais plutôt aux nations occidentales qui, en retour, lui fournissaient des armes. De plus, les informations suggèrent que la Corée du Nord a fourni jusqu’à cinq millions d’obus et des dizaines de missiles à Moscou, ce qui pourrait faire réfléchir Séoul à soutenir l’armement de l’Ukraine.
Le président russe, qui était à Hanoï jeudi, a catégoriquement dénoncé une éventuelle fourniture d’armes létales à l’Ukraine comme une « énorme erreur ». Il a averti que des « actions adaptées » seraient prises qui déplairaient à Yoon Suk Yeol, le président sud-coréen.
L’intensification de la tension ne se limite pas à des mots. Kim Yo-jong, la sœur influente de Kim Jong-un, a brandi la menace de représailles après que des militants sud-coréens ont une fois de plus lancé vers le nord des ballons transportant des tracts de propagande anti-Pyongyang.
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