Dans l’après-midi du jeudi 20 juin, lors de la quatrième diffusion de son programme « On marche sur la tête » sur Europe 1, Cyril Hanouna a eu une conversation téléphonique avec Léon Deffontaines, qui était en tête de la liste du Parti communiste (PCF) aux élections européennes. Cette invitation à Deffontaines, qui était candidat pour le parti Nouveau Front populaire dans la Somme, était exceptionnelle.
A partir du début de l’émission, le lundi 17 juin, qui devait durer deux semaines, d’autres personnalités politiques étaient prédominantes comme Julien Odoul du parti Rassemblement National, Hanane Mansouri des Républicains/RN, Nicolas Dupont-Aignan de Debout la France, Eric Zemmour président de Reconquête !, Manuel Valls de Renaissance et enfin Robert Ménard maire de Béziers, proche de l’extrême droite et Alice Cordier, militante identitaire. Peu de temps après l’appel de M. Deffontaines, Marion Maréchal ancienne figure de proue de Reconquête ! avait rejoint l’émission au micro de Europe 1.
Créée rapidement pour permettre à Cyril Hanouna et son équipe de C8 de couvrir une campagne électorale imprévue durant la pause estivale de « Touche pas à mon poste », l’émission présentait clairement un déséquilibre dans la représentation des forces politiques. Du coup, certains auditeurs ont rapidement sollicité l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pour examiner la situation.
Europe 1 assure qu’ils respecteront les régulations sur le pluralisme. Ils se sont engagés à faire de leur mieux pour garantir une répartition équitable du temps de parole entre les candidats politiques depuis le début de la période reglementée le mardi 11 juin à 6h. Ils sont préparés à diffuser des émissions ou des reportages sur d’autres factions politiques à différents moments de la journée pour équilibrer toujours la représentation politique. Cette équilibre doit être réalisé avant le 5 juillet à minuit.
La station a clairement indiqué qu’elle n’allait pas bénéficier de la nuit, une période généralement caractérisées par une faible audience, pour remplir ses obligations. Elles ont également eu l’occasion de rappeler qu’elles ne retransmettraient pas d’émission après 22h30, sauf peut-être un court reportage dans l’édition de nuit. En décembre dernier, alors qu’Europe 1 était susceptible d’être en déficit de représentation de la gauche radicale, ils ont rediffusé une émission avec Manuel Bompard (LFI) quatre fois, dans des créneaux variés de la journée.
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