Au cours de la nuit entre jeudi et vendredi, un nouvel échange de tirs a eu lieu entre Israël et le Hezbollah libanais, suite à une montée en flèche de la rhétorique agressive entre les deux parties. L’armée israélienne a rapporté l’interception d’une « cible volante » lancée depuis le Liban, et plusieurs médias locaux ont signalé des attaques israéliennes dans le sud du Liban.
Le Hezbollah avait revendiqué plusieurs attaques le jeudi, y compris le lancement de « dizaines de missiles Katiusha » contre une base militaire dans le nord d’Israël en réponse au décès d’un de leurs guerriers lors d’un bombardement israélien dans le sud du Liban. L’armée israélienne a admis avoir « éliminé » un leader du mouvement et bombardé « un emplacement de lancement de missiles sol-air » du Hezbollah, un groupe armé et financé par l’Iran.
À Washington, Tzachi Hanegbi, conseiller israélien pour la sécurité nationale, et Ron Dermer, ministre israélien des affaires stratégiques, ont discuté avec le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
Le porte-parole de Blinken, Matthew Miller, a indiqué que le secrétaire d’État américain avait souligné « la nécessité d’éviter une nouvelle escalade au Liban » en recourant à une « solution diplomatique qui permettrait aux familles déplacées par les échanges de tirs à la frontière, tant israéliennes que libanaises, de retourner chez elles ».
L’armée israélienne a confirmé mardi que des stratégies effectives pour une campagne contre le Liban étaient déjà en place, avec le ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz, assurant que le Hezbollah serait annihilé en cas de conflit majeur. Cependant, Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, a répliqué mercredi lors d’un discours inflammatoire en disant que si Israël attaquait le Liban, son organisation riposterait avec des missiles et des drones sur tous les sites israéliens. Nasrallah a également prévenu qu’en temps de guerre, ils devraient s’attendre à des attaques terrestres, maritimes et aériennes de la part de son organisation qui possède de nouvelles armes et plus de 100 000 soldats prêts à se battre. Jeanine Hennis-Plasschaert, la coordinatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, a appelé à la fin des hostilités de toutes les parties impliquées.