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À Vichy, la course à l’endurance des futurs enseignants d’éducation physique et sportive est lancée

Dans l’immensité de la structure en bois du Palais du Lac, un silence écrasant enveloppe les 145 individus qui, figés, sont répartis sur 36 tables en matière plastique. Des draperies bordeaux leur cachent le panorama sur l’Allier et la rive droite de Vichy, le lieu historique des interviews pour le certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique et sportive, plus simplement, la dernière phase pour devenir enseignant en EPS.

Depuis plus d’un demi-siècle, la ville thermale et sa démographie de 26 000 habitants ouvrent ses portes à ces évaluations. Annuellement, durant le mois de juin, les candidats se relaient, passant quatre à six jours chacun pour accomplir leurs cinq interviews. Au moment où la liste des étudiants sélectionnés est révélée à la fin avril, une course pour des locations de résidence commence, y compris les campings. Le soir, sur les bords de l’Allier, de petits groupes de jeunes s’installent en terrasse pour discuter de leur rentabilité du jour.

La ville de Vichy, grâce à son infrastructure, son emplacement central et son potentiel d’hébergement, est le lieu parfait pour accueillir approximativement 4 000 personnes touchées par le concours : les candidats, le jury (311 cette année), les accompagnateurs, à savoir les parents, amis, et même des professeurs, sans oublier les futurs candidats, ceux qui sont actuellement en première année de master Staps, se familiarisant avec les lieux en prévision de l’année à venir.

Au mois de juin, un total de 1 310 candidats issus d’institutions d’enseignement supérieur publiques et privées ont participé à l’examen de Vichy, comme ils se plaisent à le dire. Parmi ces derniers, un tiers étaient des femmes. Ils ont réussi à surmonter les deux tests écrits sévères (de cinq heures chacun) en mars, qui ont éliminé 2 700 autres participants. Cependant, les épreuves orales représentent toujours un défi à relever.

Au début de l’épreuve, le signal retentit dans le Palais du lac, une structure auparavant utilisée comme garage à bateaux, désormais transformée en salle d’examen. Le bruit des conversations remplit rapidement l’espace de 4500 mètres carrés. À chaque table, un candidat en tenue soignée fait face à deux examinateurs. Comme l’indiquent les panneaux à l’extérieur, une tenue appropriée est requise. Derrière chaque candidat, à une distance d’environ un mètre, un « auditeur » fait de son mieux pour capter des fragments de la discussion. Les règles sont claires : il est interdit de s’approcher trop près. Comme pour tous les concours, les épreuves orales sont ouvertes au public et tout le monde peut y assister en tant que spectateur. À l’extérieur, des spectateurs ainsi que des candidats de la session 2025 attendent leur tour pour assister à l’épreuve orale de leur choix.

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