Avant le 9 juin, les prochaines élections européennes ont suscité de nombreuses conjectures concernant le devenir du pacte écologique, avec la possibilité de sa dissolution si les partis d’extrême droite gagnaient du terrain. Heureusement pour l’Europe, ce scénario a été écarté : les pro-européens ont gardé la majorité des sièges au Parlement européen, et l’Union européenne (UE) maintient son engagement pour une transition écologique.
Cependant, le maintien du statu quo n’est pas envisageable. Les résultats des élections témoignent d’une inquiétude dominante au sein de nos sociétés, notamment en Allemagne et en France. Cette préoccupation doit être prise en compte et traitée de manière appropriée, y compris sur le plan de la politique environnementale. Il existe déjà deux risques majeurs pour le pacte vert, en attendant de déterminer l’étendue exacte de la nouvelle majorité au Parlement européen et les résultats des élections anticipées en France.
Le premier risque concerne le report de mesures par le nouveau Parlement européen. Sous l’influence croissante des conservateurs, le Parti populaire européen (PPE) pourrait être tenté d’inciter la nouvelle majorité à différer ou à atténuer certaines des dispositions les plus politiquement sensibles du pacte vert. Notamment celles qui concernent les lois prévoyant des clauses de révision, comme c’est le cas pour l’interdiction prochaine de la vente de voitures à moteur à combustion interne à partir de 2035. Une telle tentation doit être résistée.
Le fait de rouvrir des dossiers déjà conclus après de longues négociations serait préjudiciable pour l’industrie européenne et pourrait entraver les investissements verts des particuliers et des entreprises en sapant la confiance dans le parcours écologique de l’Europe.
De surcroît, cela accentuerait les dépenses pour ceux qui sont déjà engagés dans le processus de transition. Il est crucial d’avoir un cadre de politique climatique fiable pour encourager les investissements verts du secteur privé dans le futur. Les signaux de tarification du carbone ainsi que des régulations climatiques et environnementales fiables ont le potentiel d’influencer les anticipations et d’orienter les décisions d’investissement aussi bien des particuliers que des entreprises.
La tactique d’investissement vert
Le second risque est celui de la passivité des gouvernements nationaux. Alors que le pacte vert commence sa phase d’exécution, suite à cinq années de formulation politique et de processus législatifs, il appartient aux actions nationales de réaliser les objectifs verts de l’Europe. Dans les cinq années à venir, la décarbonisation devra s’intensifier considérablement si l’UE souhaite atteindre son but climatique pour 2030.
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