Le dirigeant du gouvernement militaire du Burkina Faso – Capitaine Ibrahim Traoré – a dirigé une session du conseil des ministres à Ouagadougou le jeudi 20 juin, comme l’indique la présidence, deux jours après que l’armée a démenti toute allégation de mutinerie dans ses casernes. « Le Président du Faso et Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, présidera le Conseil des ministres de cette semaine ce jeudi 20 juin 2024. Des affaires importantes seront examinées et des décisions critiques seront prises pour le bien-être de la nation », a écrit la présidence sur sa page Facebook.
Des photos du Capitaine Traoré en discussion avec les ministres ont également été partagées. Ce post survient après des jours de confusion au Burkina Faso, en raison d’une attaque djihadiste dévastatrice dans le nord-est du pays.
L’armée avait précédemment rejeté comme « infondées et fausses » les « rumeurs circulant sur les médias sociaux » qui faisaient état « d’agitation et de révolte dans certaines casernes militaires ».
Concernant l’attaque sanglante de Mansila:
Le 11 juin, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (associé à Al-Qaïda) a lancé une offensive contre la localité de Mansila (au Nord-Est) ainsi que contre le détachement militaire stationné près de la frontière nigériane. Il n’y a pas eu de bilan officiel fourni, cependant, une source sécuritaire a déclaré que « plusieurs soldats sont manquants ». Les détachements militaires déployés au Burkina Faso sont généralement composés d’environ 150 soldats.
Le gouvernement militaire du capitaine Traoré, qui a pris le pouvoir suite à un coup d’État le 30 septembre 2022, n’a pas commenté cette attaque.
Le jour suivant, un projectile avait impacté la cour de la chaîne de télévision nationale, proche de la résidence présidentielle à Ouagadougou. Cette situation avait été classée comme un « accident de tir » par la télévision étatique. Par la suite, le capitaine Traoré était visible deux fois : une fois lors d’un reportage diffusé vendredi sur la chaîne nationale concernant une collecte de sang où il avait encouragé le public à suivre son exemple, et une autre fois lors de la prière de l’Aïd le dimanche, bien qu’il n’ait pas pris la parole.
De même que le Mali et le Niger, ses pays voisins, le Burkina Faso subit, depuis presque une décennie, des attaques de groupes djihadistes ayant causé plus de 20 000 décès et 2 millions de personnes déplacées. Les autorités insistent fréquemment sur leur succès face aux djihadistes, cependant, les assauts continuent et une portion du territoire demeure inaccessible à l’armée.
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