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20 juin 2024 12 h 11 min

Altercation gardes-côtes chinois, marins philippins

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Une dispute agressive a éclaté entre les gardes-côtes armés chinois et le personnel naval des Philippines près d’un atoll important dans la Mer de Chine du Sud, comme montré dans une vidéo dramatique partagée par les forces armées des Philippines. L’incident s’est produit le 17 juin lors d’une opération de réapprovisionnement pour les militaires philippins stationnés sur un navire de guerre qui s’est échoué sur l’atoll Second Thomas, d’après Manille.

Des images récemment partagées par les forces armées des Philippines représentent de petits bateaux sur lesquels des marins chinois crient tout en agitant des couteaux et une hache, et frappent un canot pneumatique avec des bâtons. Cette représentation offerte par Manille contraste notablement avec les images diffusées mercredi par les médias d’État chinois, où aucun homme armé n’est visible.

Les forces armées des Philippines ont indiqué que le marin chinois armé d’une hache avait « menacé de blesser » un soldat philippin, tandis que d’autres ont « explicitement menacé de faire du mal » aux militaires philippins.

Un marin philippin a perdu son pouce pendant l’altercation, au cours de laquelle les gardes-côtes chinois ont saisi ou détruit du matériel philippin, y compris des armes à feu, selon les forces armées des Philippines.

Cependant, Pékin insiste sur le fait que ses gardes-côtes ont agi de manière « professionnelle et mesurée » pendant l’incident et soutient qu’aucune action directe” n’a été commise contre les Philippins.

Manille blâme Pékin pour cet « acte de piraterie”.

Dans une séquence vidéo diffusée par Manille, l’image dévoile un marin chinois exhibant une hache sur le pont d’un navire. En outre, on note un garde-côtes chinois tapant avec véhémence un canot pneumatique à l’aide d’un bâton, et un deuxième homme déchiquetant le bateau avec un couteau.

Selon les déclarations des autorités philippines, les gardes-côtes chinois ont ensuite lancé des objets, tels que des pierres, sur leurs soldats. De plus, ils ont abimé les canots pneumatiques, les rendant hors d’usage.

Les enregistrements montrent des marins philippins habillés de tenues de camouflage brunes, de casques et de gilets, mais sans armes apparentes. « Au cours de ce violent affrontement, » détaille le document qui accompagne la vidéo, « les gardes-côtes chinois ont également fait usage de gaz lacrymogènes, exacerbant le désarroi et la confusion, tout en faisant retentir des sirènes ininterrompues pour entraver encore plus la communication. »

Confronté à cette vidéo, Lin Jian, un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, a accusé Manille d’essayer « indûment d’attribuer la faute de l’incident à Pékin. » Il a insisté lors d’un briefing de presse régulier que l’action entreprise par les Philippines ne constituait en aucun cas une fourniture de matériel humanitaire, version pourtant défendue par Manille.

Il a déclaré : « Ces navires philippins ne transportaient pas seulement de la marchandise de construction, mais aussi des armes et des équipements et ont délibérément heurté des bateaux chinois. De même, ces marins philippins ont jeté de l’eau et lancé des objets sur les forces de sécurité chinoises. Ces actions ont indéniablement exacerbé les tensions en mer, » a-t-il précisé.

Le général Romeo Brawner, à la tête de l’armée des Philippines, a affirmé mercredi que l’équipe philippine, bien qu’étant en sous-effectif, n’avait pas été armée et s’était battue « à mains nues ». Une voix exprimant en tagalog, langue des Philippines, est à comprendre dans une vidéo indiquant que quelqu’un a « perdu un doigt ».

Manille a pointé du doigt Pékin, les accusant d’avoir perpétré un « acte de piraterie » contre ses forces. Une demande a été formulée pour la récupération des biens « pillés » par les Chinois, y compris sept fusils, et des indemnisations pour le matériel endommagé étaient également réclamées.

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