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« Seulement 18% des cantines respectent EGalim »

La qualité des produits proposés dans les cantines scolaires ne répond toujours pas aux objectifs fixés. Une étude publiée par l’Association des Maires de France (AMF) le mercredi 19 juin a révélé que seulement 18% des communes se conformaient aux critères « durables » et « de qualité » définis par la loi EGalim pour les menus proposés dans les écoles.

Mis à jour par la loi sur le Climat et la résilience en 2021, la législation de 2018 exigeait des municipalités qu’elles proposent au minimum 50% de produits classés « durables » et « de qualité », y compris au moins 20% de produits biologiques. Lors de l’enquête précédente en 2020, deux fois plus d’écoles pensaient pouvoir atteindre ces critères.

Selon 40% des personnes interrogées, les retards de mise en œuvre sont dus à des difficultés d’approvisionnement accrues. Les raisons invoquées comprennent l’augmentation des prix, le manque de diversité et de quantité dans l’offre, ainsi que des contraintes logistiques. Cette législation, qui entrera en vigueur en 2022, n’impose aucune sanction spécifique.

En moyenne, le coût d’un repas pour une commune est passé de 7,63 euros à 8,49 euros en trois ans. Cette augmentation est attribuée à la hausse des prix des matières premières, des coûts énergétiques et des salaires, incitant 63% des communes à augmenter leurs tarifs. Cependant, la hausse demeure « majoritairement inférieure à 10 % » avec un tarif demandé aux familles généralement situé « entre 1 et 5 euros », alors que 57 % des communes font face à des défauts de paiement.

À noter que 90% des communes proposent un menu végétarien.

Bien que toutes les cantines scolaires ne respectent pas encore totalement les critères de produits « durables » et « de qualité », un plus grand nombre d’entre elles (37 %) atteignent l’objectif de fournir des produits biologiques. Comme l’a souligné Gilles Pérole, co-président de la commission alimentation et restauration scolaire de l’AMF, parmi tous les labels comme l’IGP (indication géographique protégée), l’AOP (appellation d’origine protégée) et le label rouge, le bio est le plus facile à mettre en oeuvre grâce à sa diversité. Par ailleurs, conformément à la loi Climat, 90 % des municipalités offrent une option de menu végétarien.

Concernant la lutte contre le plastique, 62 % des municipalités évitent d’utiliser des contenants en plastique pour la cuisson et le réchauffement des aliments. À partir de 2025, cette pratique sera rendue obligatoire. De plus, une action de lutte contre le gaspillage alimentaire a été mise en place par 72 % des municipalités.

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