Suite à une introduction non autorisée dans les bureaux d’Exxelia, une firme à Paris chargée de la production de microchips pour des drones israéliens destinés à la Palestine, sept personnes ont été arrêtées le mardi 18 juin. Parmi elles, une journaliste. Ces individus ont été mis en détention provisoire pour leurs actions visant à commettre des actes de destruction, et pour leur participation à un mouvement ayant entraîné des dégâts délibérés sur le site de l’entreprise, d’après le parquet de Paris.
L’Agence France-Presse a sollicité le renseignement du parquet, suite à une annonce faite par le média Blast sur l’arrestation de l’une de leur reporter. Cette dernière effectuait un reportage sur une manifestation contre la vente d’armes israéliennes au siège de l’entreprise Exxelia. Cette dernière fait face à une plainte liée à sa complicité dans la commission de crimes de guerre et d’homicides.
Blast a exprimé son indignation à l’annonce de la prolongation de la détention de leur journaliste suite à son refus de divulguer les codes de son téléphone, saisi au cours de l’arrestation, afin de protéger ses sources. Le média a critiqué cette action comme une grave violation inexcusable de la liberté de presse, et a demandé sa libération immédiate. Reporters sans frontières (RSF) a également condamné cette arrestation estimant qu’il y a un risque d’atteinte au secret des sources de la journaliste, appelant à la libérer sur-le-champ.
Le parquet a confirmé l’implication d’une journaliste parmi ceux détenus pour interrogatoire. Selon le parquet, les protestataires ont réussi à pénétrer dans le complexe de l’entreprise, endommageant et vandalisant les zones partagées, compte tenu du fait que l’entrée de l’entreprise était déjà abîmée suite à une manifestation antérieure. La détention de ces individus a été prolongée mardi dernier.
Le 17 juillet 2014, un missile israélien a tué trois enfants et gravement blessé deux autres à Gaza. Suite à des plaintes, une enquête judiciaire a été lancée à Paris en 2018 dans le but de déterminer la possible responsabilité d’Exxelia, une entreprise qui fabrique des composants électroniques pour usage civil et militaire. Cette entreprise est accusée par les victimes de complicité dans des crimes de guerre. Un capteur fabriqué par l’entreprise française Eurofarad, rachetée en 2015 par Exxelia Technologies, et vendu ensuite à la société israélienne Rafael, a été retrouvé dans les décombres suite à l’explosion.
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