L’activiste iranienne des droits des femmes, Narges Mohammadi, détentrice du Prix Nobel de la Paix en 2023, a reçu une peine d’emprisonnement supplémentaire d’un an pour « propagande contre l’État » comme déclaré par son avocat, Mostafa Nili, lors d’une annonce sur X le 18 juin. M. Nili a détaillé le verdict émis par la 29e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran et a signalé que Mme Mohammadi subit une condamnation après condamnation depuis un quart de siècle en raison de son défi contre l’obligation du port du voile pour les femmes et son désaccord avec la peine capitale. En Iran, le code vestimentaire rigide impose aux femmes de cacher leurs cheveux en public depuis la révolution islamique en 1979.
Le 8 juin, Mohammadi a refusé de participer à son audience judiciaire après une tentative infructueuse de rendre celle-ci publique. Son avocat a déclaré que Mohammadi avait été jugée pour « ses commentaires sur Dina Ghalibaf [journaliste, étudiante iranienne qui avait accusé la police de viol] et sur le boycott des élections législatives » de mars en Iran.
En mars, depuis sa cellule, la militante de 52 ans avait diffusé un message audio où elle exposait une « guerre vaste contre les femmes » au sein de la République islamique. Elle avait spécifiquement mentionné le cas de Dina Ghalibaf, qui, d’après certaines ONG, avait été arrêtée en avril pour avoir accusé sur les réseaux sociaux la police d’agression sexuelle lors d’une interception dans le métro.
Face à ces allégations, le porte-parole de la justice iranienne, Mizan Online, a réfuté le 22 avril, affirmant que l’étudiante n’a « pas été agressée sexuellement ». Il a également annoncé que les autorités judiciaires l’avait entrepris une action en justice contre elle pour avoir fait une « fausse déclaration ». Depuis, Dina Ghalibaf a été remise en liberté.
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