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18 juin 2024 13 h 06 min

« Fronde étudiante contre violences sexuelles s’amplifie »

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Texte original: / »Des propos sexistes tels que « Tu t’es changée pour le bloc opératoire ? J’aurais préféré que tu viennes nue », « Dis, l’externe, tu suces bien ? », « On nous propose de faire un toucher vaginal sur une patiente endormie » ont été présentés sur des affiches pour illustrer les différents degrés de violence sexistes et sexuelles qui existent dans le domaine hospitalier. En réponse à ces inacceptables comportements, un rassemblement de professionnels et futurs professionnels de la santé, ainsi que de patients, a eu lieu fin mai devant le ministère de la Santé. Ils ont exprimé leur mécontentement face à ces gestes et propos inappropriés et le non-respect du consentement qu’ils ont subi au cours de leurs études ou traitements. Une docteure âgée de 33 ans, qui se fait appeler Zoé sur les médias sociaux, témoigne de son expérience d’agression sexuelle lors d’une intégration en week-end. Selon elle, quiconque dénonce les actes d’un collègue est plus susceptible d’être condamné pour non-respect de la confraternité que ceux qui commettent un viol. C’est une réalité déplorable. Elle est illustrée par l’histoire de Nicolas W., un étudiant en médecine de 26 ans, qui a été condamné à deux reprises pour agression sexuelle sur une mineure et sur des camarades de classe entre 2013 et 2020. Son intégration dans l’internat prochainement a suscité l’indignation de la nouvelle génération de médecins. Leur intolérance face à la violence sexiste et sexuelle, qui a longtemps été ignorée dans un milieu marqué par l’entre-soi, une dominance culturelle masculine, et des hiérarchies professionnelles fortes, marque un changement important dans leur approche de leur formation et leur métier. »/

Une pétition lancée fin avril s’insurge contre l’idée que les prédateurs sexuels puissent être médecins. Cette pétition a déjà réussi à rassembler plus de trente mille personnes, soutenue par le groupement Emma Auclert. Le nom du groupe a été choisi en hommage à une des militantes qui a combattu pour les droits de vote des femmes, Hubertine Auclert, et le prénom « Emma » qui est très populaire dans les générations actuelles, explique Chloé, membre anonyme du collectif. Le collectif est composé d’environ quarante étudiants en médecine venant des universités de Tours et Limoges, villes où Nicolas W. a fait ses études universitaires. En 2021, il a reçu cinq plaintes d’agression sexuelle et de viol alors qu’il étudiait à Tours. Chloé note que le doyen de l’université de Tours, qui est un ancien camarade de classe des parents de Nicolas W., deux médecins respectés en leur domaine, n’a pris aucune mesure à ce sujet malgré les reproches de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche. Il reste encore 75.99% de cet article à lire, réservée uniquement aux abonnés.

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